Gabrielle Roy, des amitiés en Charlevoix

De 1956 jusqu'à sa mort en 1983, Gabrielle Roy a passé tous ses étés dans Charlevoix, à son chalet de Petite-Rivière-Saint-François, où elle amorce la rédaction de ses romans. Nichée entre fleuve et montagne, elle y rencontre des artistes qui partagent son affection pour la beauté et la quiétude de la nature charlevoisienne.

L'exposition Gabrielle Roy, des amitiés en Charlevoix, retrace l'influence de ces séjours estivaux, tour à tour tissés d'écriture et de camaraderie, sur l'oeuvre de la célèbre écrivaine.

En Charlevoix, Gabrielle Roy développe une sincère amitié avec René Richard, un peintre et trappeur d'origine suisse, épris de liberté. Elle s'inspirera de ses récits du Grand Nord pour écrire La montagne secrète (1961). Installé à Baie-Saint-Paul, ce créateur en quête d'absolu devient le personnage de Pierre Cadorai sous la plume de l'auteure, qui aborde ainsi les thèmes de la recherche artistique et du sens de la vie.

Une complicité unissait également Gabrielle Roy au peintre Jean-Paul Lemieux, résidant à l'Isle-aux-Coudres, et au romancier Félix-Antoine Savard, le père de Menaud, maître-draveur. Mais, c'est sa profonde tendresse envers son amie et voisine Berthe Simard qui m'a le plus touchée. Cette relation, ponctuée de longues marches sur la voie ferrée de Petite-Rivière, se retrouve dans Cet été qui chantait (1972), un recueil rassemblant ses souvenirs de vacances et qui, alors qu'elle revenait dans son appartement de la ville de Québec pour peaufiner ses écrits, bruissait encore du vent des confidences.

L'exposition est présentée jusqu'au 6 avril 2015 au Musée de Charlevoix, situé à La Malbaie.