Titre : Gatsby le magnifique
Éditeur : Livre de Poche
Parution : 1925
Format : 223 pages
Résumé :
Allumez des bougies, chers amis. Sentez-vous le vent de juillet qui réchauffe vos nuques, les airs de jazz qui s'effritent dans la nuit ? Vous venez d'entrer dans le rêve de Gatsby. Un rêve créé de toute pièce pour reconquérir un amour de jeunesse, une femme inaccessible qui vit désormais de l'autre côté de la baie. Dans le New York des années 1920, au milieu des bootleggers, un millionnaire poursuit sa quête sentimentale, comme guidé par une mélancolique grâce.
Ce que j'ai aimé :
J'ai adoré ce bouquin ! Par contre, je me suis demandée si Gatsby en était vraiment le personnage principal. Il semble toujours en retrait, tendant la main vers son idéal. C'est comme s'il nous disait : Regardez ! entrez ! mais qu'il se dérobait au lecteur. Ses rêves demeurent aussi fragiles que les murmures du passé qu'il souhaite raviver. Fleurs, bougies, vent qui souffle, flûtes de champagne qui se vident, invités repartant à l'aube ; tout ce qui l'entoure respire l'éphémère. Il se retrouve seul avec l'image de cette amante qui tournoie au-dessus de sa tête, tel un albatros surplombant la mer. Un homme donc, Gatsby, qui apparaît comme la représentation sensible de l'idéalisme. « Cela tenait à la colossale vigueur de son aptitude à rêver. Il l’avait projetée au-delà de Daisy, au-delà de tout. Il s’y était voué lui-même avec une passion d’inventeur, modifiant, amplifiant, décorant ses chimères de la moindre parure scintillante qui passait à sa portée ». Cet idéalisme amoureux se juxtapose au rêve américain, car Gatsby s'applique à transcender ses origines modestes pour séduire une femme issue d'un milieu aisé. Voilà qui explique les paillettes, les grandes fêtes, la richesse.
Le style de Fitzgerald m'a complètement séduite. Il tient autant de la magie étoilée, d'une pétillante féerie, que du calme de l'attente, du velouté crépusculaire. J'ai apprécié sa sensualité, sa chaleur. Il utilise la couleur, les tissus et des objets récurrents – faisant office de symboles – pour donner vie à son récit. Ses phrases suggèrent un rythme dansant tel un voilier sur les flots, qui parfois se heurte à une réflexion piquante, aussi affûtée qu'une lune d'argent. On sent également poindre une immense tristesse, un vide, derrière ces froufrous, ce clinquant et le snobisme des soirées mondaines. En somme, l'auteur nous livre une histoire d'amour tragique, ainsi qu'une critique du capitalisme exacerbé, mais les deux se trouvent enlancées dans une sublime beauté qui ensorcelle. Un petit bijou !
Ce que j'ai aimé :
J'ai adoré ce bouquin ! Par contre, je me suis demandée si Gatsby en était vraiment le personnage principal. Il semble toujours en retrait, tendant la main vers son idéal. C'est comme s'il nous disait : Regardez ! entrez ! mais qu'il se dérobait au lecteur. Ses rêves demeurent aussi fragiles que les murmures du passé qu'il souhaite raviver. Fleurs, bougies, vent qui souffle, flûtes de champagne qui se vident, invités repartant à l'aube ; tout ce qui l'entoure respire l'éphémère. Il se retrouve seul avec l'image de cette amante qui tournoie au-dessus de sa tête, tel un albatros surplombant la mer. Un homme donc, Gatsby, qui apparaît comme la représentation sensible de l'idéalisme. « Cela tenait à la colossale vigueur de son aptitude à rêver. Il l’avait projetée au-delà de Daisy, au-delà de tout. Il s’y était voué lui-même avec une passion d’inventeur, modifiant, amplifiant, décorant ses chimères de la moindre parure scintillante qui passait à sa portée ». Cet idéalisme amoureux se juxtapose au rêve américain, car Gatsby s'applique à transcender ses origines modestes pour séduire une femme issue d'un milieu aisé. Voilà qui explique les paillettes, les grandes fêtes, la richesse.
Le style de Fitzgerald m'a complètement séduite. Il tient autant de la magie étoilée, d'une pétillante féerie, que du calme de l'attente, du velouté crépusculaire. J'ai apprécié sa sensualité, sa chaleur. Il utilise la couleur, les tissus et des objets récurrents – faisant office de symboles – pour donner vie à son récit. Ses phrases suggèrent un rythme dansant tel un voilier sur les flots, qui parfois se heurte à une réflexion piquante, aussi affûtée qu'une lune d'argent. On sent également poindre une immense tristesse, un vide, derrière ces froufrous, ce clinquant et le snobisme des soirées mondaines. En somme, l'auteur nous livre une histoire d'amour tragique, ainsi qu'une critique du capitalisme exacerbé, mais les deux se trouvent enlancées dans une sublime beauté qui ensorcelle. Un petit bijou !
Extrait favori :
« Le soleil couchant s'attarda un instant sur son visage radieux, avec une tendresse romantique. Sa voix était si basse que je dus retenir ma respiration pour l'entendre. Puis le feu s'éteignit, chaque rayon de lumière se détacha d'elle à regret, comme des enfants, au crépuscule, quittent la rue où ils s'amusent. »
Lu dans le cadre du Challenge amoureux
Ahhhh j'avais beaucoup aimé ce roman aussi, surtout lors de ma relecture. Il est admirablement construit et l'ambiance des années folles est décrite à merveille. Dans la même lignée, j'avais adoré "Tendre est la nuit" aussi. Cela fait des années que je voudrais le relire d'ailleurs.
RépondreSupprimerAh oui, tu as bien fait de le relire ! Je ne connaissais pas Tendre est la nuit. Merci pour la suggestion Lili :)
SupprimerQuant à moi j'avais encore mieux aimé Tendre est la nuit, que j'ai lu adolescente.
RépondreSupprimerOh chouette ! Tu confirmes le conseil de Lili. Je crois qu'il va rejoindre ma PAL bientôt :)
SupprimerUn petit bijou ? Je n'avais pas particulièrement envie de le lire mais ton avis me fait croire que j'ai tort...
RépondreSupprimerIl en vaut vraiment la peine ! C'est à lire au moins une fois dans sa vie :)
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