Titre : Champagne
Éditeur : Boréal
Parution : 2008
Format : 391 pages
C'est l'été dans les montagnes des Laurentides. Au bord du lac à l'Oie, quelques chalets pointillent la verdure de leur petit toit. Dans les bois, la vie fourmille, frétille et bourdonne. C'est le paradis des framboises, des lucioles et des huards solitaires. Un territoire d'une beauté exceptionnelle, sur lequel veille la sorcière Szach, la doyenne des lieux. Et où les destins de quelques résidents saisonniers se croisent, dans cette nature aux reflets de la vie, avec ses merveilles et ses combats.
Ce que j'ai aimé :
-Ce livre est un véritable hommage à la nature du Québec et une lecture parfaite pour l'été. J'ai été comblée par tous les détails sur les animaux et les plantes qui peuplent ce roman. On sent le respect pour tout ce qui est vivant. Une sensibilité écologique, illuminée par la beauté du monde. Je vous recommande fortement ce livre pour accompagner vos vacances d'une jolie touche contemplative.
-Le réel personnage principal de ce roman, c'est Mère Nature. Dans la magnificience des Laurentides, elle est plus grande que tout. Ses montagnes anciennes sont mystérieuses, peuplées de légendes. Les humains qui la côtoient sont en révérence devant elle et ils sont prêts à de nombreuses luttes et sacrifices pour rester près de ses secrets.
-J'ai apprécié que l'auteure nous dresse un portrait d'une matrice généreuse, mais aussi dure et cruelle. On ne tombe pas dans le cliché bucolique. On reste près d'une réalité organique qui relie tout, qui englobe tout. Elle fait écho aux expériences des personnages, parsemées de bonté comme de malice.
-Nous sentons dans ce récit que cet environnement vierge et sauvage est un héritage à protéger pour le léguer aux prochaines générations. C'est le cycle naturel qui fait son oeuvre. Monique Proulx nous rappelle aussi la force d'émerveillement qui loge dans chaque être humain, petits et grands.
Extraits favoris :
« Le sentier qu'elle connaissait par coeur était aussi un corridor luxuriant, une oeuvre d'art à sa façon échevelée. »
« Elle vit des papillons à queue jaune, des oiseaux symphoniques, des lucioles accouplées et des libellules hélicoptères, elle vit les bourgeons neufs des épinettes étincelant comme des bagues, et tellement de couleurs et de bruissements, partout, une débauche de vies triomphantes. »
« La maison aussi été bourrée de bon sens, même si à première vue elle semblait en désordre. Ce n'était pas une maison exclusivement réservée aux humains, voilà pourquoi l'ordre ressemblait à du désordre. Il y avait des chats et des meubles réservés aux chats. Il y avait des végétaux vivants et d'autres séchés [...] des cailloux roses, des morceaux de bois, des plumes. C'était une maison qui faisait entrer les êtres du dehors et leur laissait toute la place. »
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