18 février 2013

Guyana

Auteur : Élise Turcotte
Titre : Guyana
Éditeur : Leméac
Parution : 2011
Format : 176 pages

Résumé :

Ana vit seule avec son fils Philippe suite à la perte de son mari, emporté par un cancer. Elle habite dans le quartier de son enfance, à Montréal. Pourtant, ses relations restent en surface. Le temps semble figé dans la tristesse.

Un jour, Ana fait la rencontre de Kimi, une jeune coiffeuse compréhensive et souriante. Une inconnue qui porte le visage de la confiance. Au moment où Ana commence à s'ouvrir à quelqu'un, elle apprend la mort de Kimi. Un suicide.

Ana croit qu'il s'agit d'un meurtre et mènera sa propre enquête pour découvrir la cause de son décès. Au cours de ses recherches, elle en apprendra plus sur le Guyana, pays d'origine de Kimi, où eut lieu le massacre de Jonestown en 1978.

Ce que j'ai aimé :

-C'est une lecture que j'ai trouvée bouleversante, difficile par moments, car elle touche à la souffrance d'une manière très intime. Ana cherche à élucider le mystère qui entoure la mort de Kimi. Au fil du roman, cette quête la rapproche de sa propre blessure, enfouie en elle depuis plusieurs années. Il y a un noyau à atteindre. Au coeur de cet épicentre, Ana découvrira, non pas une douleur plus vive, mais un retour vers la vie, vers le soleil et vers son fils.

-Dans ce roman, j'ai retrouvé cette relation étroite entre un parent et son enfant, que j'ai beaucoup aimé dans Le bruit des choses vivantes. J'ai renoué avec la plume de l'auteure, sensible comme un papier de soie qu'on froisse et où se dessinent de nombreuses lignes, comme les multiples trajectoires que prennent les pensées dans la tête d'Ana.

-Il y a une dualité intéressante entre la sensibilité et la résilience des personnages face à la souffrance. Une souffrance souvent doublée d'incompréhension, car ces drames dépassent tout entendement. En résumé, un roman très bien écrit, mais un sujet un peu trop sombre pour moi.

Extrait favori :

« La vie change après, mais on ne peut pas s'imaginer comment. Cela prend du temps à comprendre, pas comme un déménagement où on ne trouve plus rien. Non, tout est à sa place, mais rien n'est pareil. Sauf qu'on ne le sait pas avant longtemps. On le sait, bien sûr, mais on se demande pourquoi il n'y a pas plus de preuves. »

Lu dans le cadre du défi À la découverte du Québec chez Sunflo
 

Lettre T pour le challenge ABC Babelio


6 commentaires:

  1. Oui l'histoire est bouleversante mais je n'y ai pas adhéré à 100%.
    L'écriture est très poétique, ce que j'ai apprécié.

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  2. @ Kikine : Oui, l'écriture est très belle. Je te suggère la lecture de son premier roman, Le bruit des choses vivantes. Je crois qu'il pourrait te plaire.

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  3. Un coup de coeur pour moi particulièrement pour ceci:
    (Petit extrait de mon avis) ;-)
    '' Guyana c’est aussi une écriture belle, poétique qui ne fait pas que nous transporter au travers la tristesse. L’auteure nous glisse avec tendresse et délicatesse que certains chagrins sont malheureusement inévitables et qu’il faut que la peine fasse son chemin jusqu'à finir par tasser celle-ci et se redonner la force de continuer. ''

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    1. @ Suzanne : Merci pour le partage. C'est très bien dit ! En effet, elle est très forte cette Ana.

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  4. J'ai beaucoup aimé Guyana, ma première rencontre avec l'auteure. Peut-être vais-je aimer encore plus les autres titres et particulièrement Le bruit des choses vivantes. Ce n'est pas la première qu'on me recommande ce dernier titre.

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    1. @ Venise : Oui, je me souviens avoir bien aimé ton billet sur Guyana. Le bruit des choses vivantes a été un gros coup de coeur pour moi l'année dernière. Je me demande si la première rencontre avec l'écriture d'un auteur peut avoir cet effet, comme un genre de coup de foudre ;)

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