Titre : La Fabrication de l'aube
Éditeur : Québec Amérique
Parution : 2008
Format : 115 pages
♥
Résumé :
Ce livre raconte le retour à la vie d'un homme qu'une maladie grave a condamné au lit et à la souffrance, frôlant de tout près la mort. Cette guérison lente et incertaine l'amène à porter un hymne simple et humble à ce qui le rattache à la terre : sa famille, la poésie, la nature. À la sortie d'un état comateux et léthargique, comme entre deux eaux, il navigue entre les songes de son enfance heureuse et l'avenir que cette deuxième chance lui accorde. Il donne une attention plus particulière à son corps et aux sensations qui reviennent comme un nouveau printemps.
Ce que j'ai aimé :
J'ai lu ce livre comme on savoure une bonne tablette de chocolat, laissant chaque chapitre distiller sa saveur avant d’oser entamer le prochain. Car oui, chaque chapitre de ce récit est magnifique et précieux. Rempli d'amour, ce livre nous pousse à la bonté, à la contemplation, à la vie. Il nous donne le goût d’aimer pleinement, avec tout notre cœur. Pendant un instant, je me suis fait un nouvel ami, accueillant les confidences de l'auteur comme on écoute une âme sœur. J'ai partagé son amour des animaux, du ciel, de la tranquillité. J'ai suivi ses questionnements, ses souvenirs enfouis, la subtilité de ses sentiments, la douceur de ses réflexions. Bref, j'ai passé un très agréable moment de lecture. En refermant ce livre, je me suis sentie calme et reconnaissante envers cette vie qui nous est offerte.
Extraits favoris :
« Je n'ai jamais cessé de m'émerveiller de la collection de gènes qui nous a pourvus, tous les six sans exception, de cette faculté d'autodérision, de cette inestimable capacité à démonter l'ordonnance du drame. Je garderai jusqu'à mon dernier jour la conviction que cette drôlerie-là récèle quelque chose d'authentiquement sacré, qu'elle constitue une sorte de clé pour l'absolu. »
« Chaque bête fuyante, chaque branche comme grimpée sur le ciel, chaque fougère ciselée par je ne sais quelle main de maître, chaque pluie venue laver la terre me paraissait contenir une promesse. Toute ma vie fut le réceptacle de cette promesse. »
« De toute évidence je ne connaîtrais pas l'issue du serment que les cerfs, les arbres et la montagne m'avaient fait. Mais j'emportais avec moi dans la mort l'image de ceux qui m'en consolaient. »
« D'une certaine façon le ciel me parlait, et je le comprenais en partie. Peut-être avais-je noué tant de liens avec lui qu'il en était venu à déverser en moi un peu de sa plaine : je sentais parfois se déplier dans mon âme comme une vaste étendue, un espace défriché par quelque bâtisseur de cathédrales. »
« Tu le sais bien : j'aime la nuit, elle apaise en moi quelque chose dont je connaîtrai un jour le nom, quelque chose que j'arrive presque à nommer quand certaines aubes viennent, quand j'ai fini de lancer à voix basse mes paroles sur la nuit vaste et peu fréquentée. »
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