Auteur : Jocelyne Saucier
Titre : Il pleuvait des oiseaux
Éditeur : XYZ
Parution : 2011
Format : 179 pages
Résumé :
Deux hommes de plus de 80 ans vivent en ermite au fond des bois et n'aiment pas la visite. S'amène une photographe curieuse et passionnée, qui veut capter les survivants des grands feux de forêts ayant ravagé le nord de l'Ontario au début du XXe siècle. Puis, arrive une dame aux cheveux blancs comme neige qui redécouvre la vie après avoir été internée pendant 66 ans. Ils vont se retrouver autour d'un poêle à bois et des patates aux lardons. Tout près d'eux, plane le mystère de la légende Boychuck et ses tableaux de cendre.
Ce que j'ai aimé :
-C'est par une semaine pluvieuse que je me suis plongée dans ce roman qui sent la fumée, le petit feu qui crépite en solo, puis le grand embrasement et les souvenirs qu'on laisse sous les braises.
-J'ai aimé la marginalité de ses vieux ermites qui refusent de passer leurs derniers instants dans une maison de retraite. Avec courage et obstination, ils ont choisi la liberté, une vie simple bien que difficile. Un clin d'oeil au récit Walden ou la vie dans les bois d'Henry David Thoreau.
-J'ai apprécié l'intrigue autour des feux de forêts et de ce survivant, Ted Boychuck, qui a erré plusieurs jours dans les décombres. Le brouillard, un peu flou mais dense, autour des personnages et de leur passé. Une certaine retenue respectueuse à entrer dans l'intimité de l'autre.
-C'est une histoire sur l'amitié et la confiance, sur l'amour d'un être fragile qui peut pousser à travers les grosses bûches, les moustiques et les chemises à carreaux. En refermant ce roman, on garde en mémoire l'écriture fluide et bien maîtrisée de Jocelyne Saucier, l'authenticité qui s'en dégage.
-L'auteure vit depuis plus de 30 ans en Abitibi. Son roman se déroule en Ontario, tout près de la frontière avec cette région du Québec. J'ai aimé les éléments historiques autour des grands feux de forêts. Un beau lien que fait l'écrivaine avec son territoire d'écriture et d'inspiration.
Extraits favoris :
« J’étais impressionnée par cette main épaisse et grenue, ankylosée par l’âge, qui se révélait souple et ondoyante dans le pelage de son chien, et plus encore par la voix qui, lorsqu’elle s’adressait au chien, baissait d’un ton, se parait de velours, devenait intime. »
« Les ballots de fourrure étaient empilés dans un coin. Il y en avait pour le moins une vingtaine. Très pratiques pendant les grands froids de l’hiver, a dit Charlie pour répondre à mon regard étonné, et je l’ai imaginé par un froid de moins cinquante, enseveli sous une montagne de pelleteries, son Chummy probablement dans le lit avec lui, et la cabane sans autre bruit que la cuisinière qui brûle son bois à grandes flambées. »
« On s’ingénia à penser que cette partie en saillie pourrait éventuellement devenir une galerie entourée de moustiquaires où Marie-Desneige se bercerait les soirs d’été en chantant des airs tristes. La folie n’était peut-être que cela, un trop-plein de tristesse, il fallait simplement lui donner de l’espace. »
bravo pour cet article
RépondreSupprimersur une histoire
autour du poêle à bois:)))
Dans le cadre
de mon projet poétique
de disperser aléatoirement les cendres de mon oeuvre
littéraire aléatoire dans la mer des blogs pertinents mais
aléatoires du numérique
permettez-moi
de vous offrir
une de mes chansons
écrite sur le thème du poèle à bois:)))
LA CHANSON DU POÊLE À BOIS
ma mère faisait des toasts su l’poêle à bois
quand j’t'ais p’tit gars, quand j’t'ais p’tit gars
à m’disait le bonheur, c’est comme le beurre
ça fond dans bouche aussitôt qu’on y touche
mais si tu me tiens ben la main
pis qu’tu me donnes un gros câlin
m’en va t’serrer si fort
que dans vie
tu manqueras jamais de rien
y aura d’mon poêle à bois
dans chacun d’tes chagrins
2-
mon père mettait des bûches dans l’poêle à bois
quand j’t'ais p’tit gars, quand j’tais p’tit gars
y m’disait la passion, c’est comme la braise dans l’fond
ça vire en cendre, si tu la laisses descendre
mais si tu r’gardes tes souliers
pis ma manière de t'es lasser
m’en va serrer si fort
que dans vie
tu manqueras jamais de rien
y aura d’mon poêle à bois
dans chacun d’tes chagrins
3-
c’est pas pour rien qu’ma maison c’est la rue
comme un p’tit gars, comme un p’tit gars
dans cheminée, quand j’vois sortir d’la fumée
ca m’rappelle le poêle à bois de mon passé
j’ai ma mère au creux d’ma main
pis mon père au boutte du soulier
m’a les aimé si fort
que dans vie y manqueront jamais de rien
y aura d’leu poêle à bois
dans chacun d’mes câlins
y aura d’leu poêle à bois
dans chacun d’mes câlins
Pierrot
vagabond céleste
www.enracontantpierrot.blogspot.com
www.reveursequitables.com
http://www.tvc-vm.com/studio-direct-235-1/le-vaga bond-celeste-de-simon-gauthier
http://www.reveursequitables.com.centerblog.net
@ Pierrot : C'est un honneur d'accueillir votre chanson ici. Merci de faire des ponts entre littérature, musique et rêves. Bravo pour votre projet, ami Pierrot.
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