Auteur : Catherine Leroux
Titre : La marche en forêt
Éditeur : Alto
Parution : 2011
Format : 300 pages
♥
Résumé :
Premier roman pour Catherine Leroux qui nous livre l'histoire de la famille Brûlé, à travers plusieurs générations. L'auteure nous fait découvrir un clan tissé serré qui nous deviendra bientôt familier, comme une deuxième famille. 24 personnages qui se révèlent à nous par petites doses et qui, au gré de leur sentier respectif, se retrouvent pour faire un bout de chemin ensemble.
Ce que j'ai aimé :
-C'est un portrait de famille, tout d'abord mystérieux, qui se précise au
fil de la lecture. Malgré le nombre important de personnages, c'est un
récit qui demeure touffu et riche, sans être lourd. Le temps de
narration au présent allège beaucoup l'écriture et nous rapproche des
personnages.
-La photographie de la couverture est tout simplement magnifique. L'écriture est foisonnante, organique. Dans un ton vibrant d'humanité, l'auteure
nous offre des tournures de phrases étonnantes et des métaphores bien
travaillées. Elle a un réel talent pour faire ressortir des images
fortes, tout en préservant une tendresse en filigrane.
-Bref, j'ai eu un véritable coup de coeur pour cette jeune auteure qui, je l'espère, nous réserve encore de belles surprises.
Extraits favoris :
« C'est une maison qui se dresse avec entêtement dans un rang presque nu. Elle a été construite avec intelligence, en tenant compte des vents et du soleil, et après plus d'un siècle, sa forme paraît naturelle, comme si le paysage l'avait frappée du sceau des choses qui doivent être. »
« Quand elle relève la tête, Luc ne respire plus. Il est mort doucement, loin des regards et des éclats de voix, les doigts enfouis dans une chevelure rousse comme une dernière lumière. »
« Elle sort dans la tempête, et deux grands yeux aqueux la regardent s'éloigner sans cligner, sans tristesse ni attente. »
« Une odeur qui s'accroche aux cheveux des enfants après une journée à jouer dehors, si forte qu'on voudrait les couper pour embouteiller ce parfum avant qu'il ne disparaisse, fondant sur leur oreiller durant la nuit, se mêlant à leurs rêves, à ceux des chiens qui dorment à leur pieds. »
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