Auteur : Mélanie Vincelette
Titre : Polynie
Éditeur : Robert Laffont
Parution : 2011
Format : 216 pages
Résumé :
Mélanie Vincelette nous transporte au nord du 60e parallèle, dans l'archipel arctique canadien. Terre de silence, de glaciers et d'immensité.
Dans cet espace particulier, les déplacements se font surtout par
avions. Les routes sont rares et ne relient pas les communautés entre
elles. Ambroise, cuisinier dans une mine d'or de Kimmirut, doit se rendre à Iqaluit, la capitale du Nunavut, pour identifier le corps de son frère Rosaire, retrouvé mort dans une chambre de motel.
Ce périple, qui lui fait survoler l'île de Baffin, deviendra un voyage intérieur où il essaie de reconstituer l'identité de son frère, un avocat en droit international, ainsi que tous les mystères qui entourent sa disparition.
Ce que j'ai aimé :
-Mon opinion est plutôt partagée sur cette lecture. J'ai adoré mille et un détails, mais la structure du roman, truffé de multiples personnages, m'a déboussolée.
-Mélanie Vincelette m'a encore une fois séduite par sa plume bigarrée, animée par une gourmandise de la vie. J'ai adoré le personnage de Marcelline, qui verdit sa serre d'herbes, de légumes et de fraisiers en fleurs, en plein milieu de nulle part. Les plats concoctés par Ambroise m'ont fait rêver : bisque de crustacés, tisane de ronce petit-mûrier, coriandre de mer.
-J'ai aussi apprécié les paysages nordiques, les aventures de l'explorateur Jean Nicolet et les souvenirs tirés d'une enfance vécue dans une pinède isolée. De plus, je trouve que l'auteure a bien utilisé les particularités de l'environnement arctique pour soutenir son récit et créer une ambiance évanescente, où imaginaire et originalité se confondent en mouvements intimistes lunaires.
-Par contre, j'ai souvent perdu le fil de l'histoire. L'enquête sur la mort de Rosaire m'a semblé fragmentée et sa conclusion m'a laissée un peu perplexe. J'ai aussi eu du mal à m'attacher au personnage d'Ambroise, qui vit dans l'ombre de son grand frère et dans l'attente d'un amour incertain. Donc, je crois que c'est un roman que l'on peut apprécier si l'on accepte cet aspect décousu et, bien sûr, si le monde polaire nous attire.
Extraits favoris :
« Les fenêtres donneraient sur la banquise entre des rideaux en verre de mer indigo, rose, jaune canari. On ne se laverait plus jamais et notre peau deviendrait mate comme du cuir. »
« Rosaire racontait souvent un de ses premiers week-ends avec Lumi, où ils avaient chassé et plumé dans son garage vingt-quatre oies sauvages. Quand ils avaient ouvert la porte mécanique, un nuage de duvet blanc s'était envolé vers le ciel des Perséides. Il était le plus heureux des hommes en embrassant une femme aussi libre que Lumi. »
Il est pourtant tentant ce livre. Mais quand on a du mal à s'y retrouver c'est vrai qu'on a dû mal à accrocher du coup.
RépondreSupprimer@ Loo : Oui, c'est exactement ce que j'ai ressenti ! Merci pour ton passage Loo :)
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