Auteur : Virginia Woolf
Titre : Une chambre à soi
Traduction : Clara Malraux
Éditeur : Éditions 10/18
Parution : 2001
Format : 176 pages
Résumé :
En cette journée internationale de la femme, j'ai eu envie de vous parler de Une chambre à soi de Virginia Woolf.
Publié pour la première fois en 1929, ce texte est basé sur deux conférences que Virginia Woolf donna devant des étudiantes de Cambridge sur le thème « les femmes et la fiction ».
Dans cet essai, elle en vient à la conclusion qu'une femme qui désire écrire doit posséder de quoi vivre, du temps et une pièce à soi.
Ce que j'ai aimé :
-Ce livre, à mi-chemin entre essai et roman, m'a appris beaucoup de choses sur le destin des premières femmes écrivaines en Angleterre.
-Elles étaient au départ issues de familles nobles, comme Lady Winchelsea et Margaret Cavendish. À cet époque, l'écriture féminine était reléguée au statut de simple passe-temps. Puis, Aphra Behn marque un tournant en devenant la première dame anglaise rémunérée pour son travail. Grâce à elle, les femmes réalisent qu'elles peuvent gagner de l'argent en écrivant.
-J'ai également été surprise d'apprendre que Jane Austen rédigeait ses romans dans un salon commun, en cachant ses manuscrits dès qu'une personne entrait dans la pièce.
-Instructif et teinté d'une belle touche d'humour, ce texte fait réfléchir, sans être trop lourd. Pour conclure, Virginia Woolf incite les femmes à prendre la plume. Pour publier des romans, bien sûr, mais également des récits de voyage, de la philosophie, de la poésie.
-En lisant cet essai, j'ai pensé à vous. Avez-vous un endroit ou un moment privilégié pour écrire ?
Extraits favoris :
« Aphra Behn prouva qu'on pouvait gagner de l'argent en sacrifiant peut-être quelques qualités agréables ; et c'est ainsi que peu à peu le fait d'écrire cessa d'être simplement un signe de folie ou de dérangement mental et a fini par acquérir une importance pratique. »
« Jane Austen cachait ses manuscrits ou les recouvrait d'une feuille de papier buvard. Ajoutons que la seule formation littéraire que pût avoir une femme au début du XIXe siècle, était celle de l'observation des caractères, de l'analyse des émotions. La sensibilité féminine avait été, depuis des siècles, affinée par l'influence du salon commun. »
Je l'ai justement emprunté à la bibli. :)
RépondreSupprimer@ Lucie : Chouette ! J'espère qu'il te plaira :)
SupprimerBonjour Topinambulle je ne connaissais pas ton blog mais y suis arrivée en cherchant des renseignements sur "Le brodeur" malheureusement pour moi, introuvable en France ... et je trouve chez toi un billet sur ce livre de Virginia woolf que j'avais tant aimé (lu il y a bien longtemps). Une femme a besoin d'espace aussi pour écrire. Un espace interieur qui lui en laisse le loisir. Et je termine justement un court essai du même auteur : de la maladie
RépondreSupprimerJe note le chemin de ton blog car il me plait bien ;-)
@ Rose : Bonjour Rose et bienvenue :)
SupprimerJe suis tout à fait d'accord avec toi pour cet espace propice à l'écriture. Un univers un peu hors du temps, de silence et de calme. Un espace intérieur, comme tu le dis si bien.
Le brodeur est un très beau roman, alors je suis contente que tu t'y intéresses. Je crois qu'il pourrait être disponible à la Librairie du Québec à Paris.
Tu m'en donneras des nouvelles :)
Je n'ai lu Woolf que par extraits lorsque j'étais à la fac et je dois avouer que je désertais souvent les cours d'anglais soporifiques qui y étaient dispensés. Du coup, tout reste à découvrir en ce qui la concerne !
RépondreSupprimer@ Moka : Parfois, quand une lecture est imposée, on n'éprouve pas le même bonneur. Alors je te souhaite plein de belles découvertes avec dame Woolf, au gré de tes envies ! :)
SupprimerAh dame Woolf que je veux lire depuis un bout. Je note donc ce titre qui me semble être un bon début pour découvrir les mots de cette auteure.
RépondreSupprimer@ Suzanne : Pour ma part, c'est ma deuxième rencontre avec Virginia. J'ai lu Mrs Dalloway. C'est le premier roman que m'a offert mon père, alors il est très précieux pour moi :)
SupprimerJe te souhaite de la découvrir et j'espère qu'on aura l'occasion d'en discuter :)
J'ai le brodeur dans ma bibliothèque et Une chambre à soi. J'ai acheté l'été dernier 'Lettre à un jeune poète' de V.Woolf, mais publié chez rivage. J'ai bien l'impression que ce sont les deux même livres???
RépondreSupprimerJe crois aussi qu'idéalement, il faut un coin tranquille du moins pour pouvoir écrire et se recueillir :)
C'est si important d'avoir un endroit pour soi où se ressourcer et trouver la paix. Je suis heureuse de savoir que nous partageons ces belles lectures. Bon dimanche Milly ! :)
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