Titre : Hôzuki
Éditeur : Leméac
Parution : 2015
Format : 141 pages
Résumé :
Hôzuki est le deuxième volet de la plus récente pentalogie d'Aki Shimazaki. Nous y retrouvons Mitsuko, l'entraîneuse du premier tome. Elle vit avec son fils à Nagoya, au Japon, où elle tient désormais une librairie d'occasion. La mère et l'enfant, qui est sourd et muet, semblent évoluer dans une frêle bulle duveteuse. Puis, lors d'une journée tranquille, une femme élégante se présente à la boutique. Qui est-elle ? En quoi son arrivée troublera la quiétude des lieux ? Puisque le parfum envoûtant de cette novella se loge dans le lent déploiement des secrets, je m'interromps ici pour ne point gâcher votre plaisir de lecture et vous invite plutôt à découvrir sa texture.
Ce que j'ai aimé :
Un seul pas imprimé dans la neige suscitera davantage de mystère qu'un sentier balisé. Un son éclatant au milieu du silence obtiendra une résonance plus vaste qu'un long discours. En optant pour une prose sobre, Aki Shimazaki fait ressortir le poids de chaque mot. Les dialogues vibrent dans l'espace, le texte gagne en profondeur, tandis que le paysage alentour est brodé d'observation, de calme.
Il s'en dégage un climat étrange, qui s'amplifie au fil des pages. Pourtant, on ressort de cette lecture avec l'impression d'avoir été témoin d'une belle histoire. Je crois que, malgré les énigmes et les ombres de Mitsuko, on retient surtout son amour pour son fils. Le lecteur comprend le lien, fort et fragile à la fois, qui les unit. Si certaines situations m'ont paru improbables, la fluidité du style – qui n'est pas sans rappeler le minimalisme de Jacques Poulin – m'a charmée. Guère adepte des cycles romanesques, je suis étonnée par la manière dont Aki Shimazaki se penche sur l'intimité d'un personnage, tout en évoquant l'opus précédent en filigrane. Cela me donne envie de suivre le fil de cette étoffe douce et universelle.
Extrait favori :
« Une petite colonne de cendres tombe de ma cigarette. Je compte dans ma tête le nombre d'hommes que j'ai fréquentés, je tente de me rappeler le visage de chacun. S., K., H., T., M., Y... Au bout d'un moment, je murmure : Peu importe. Chaque fois que je jette un regard sur mon passé, je réalise que Shôji y occupe toujours la place la plus importante. »
Il m'a l'air bien intéressant ce roman. Je suppose qu'il vaut mieux avoir lu le 1er tome avant d'attaquer celui-ci ?
RépondreSupprimerOui, c'est préférable de débuter avec le premier tome, intitulé Azami. J'espère que sa plume te plaira ! :)
SupprimerMerci de la confirmation. J'espère aussi que cela me plaira :-P.
RépondreSupprimerÇa me fait plaisir, Kidae ! Bonne journée :)
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