Paul au parc

Auteur : Michel Rabagliati
Titre : Paul au parc
Éditeur : La Pastèque
Parution : 2011
Format : 143 pages

Résumé :

C'est l'été à Montréal. Nous sommes dans les années 70 et Paul a environ 10 ans. En voyant ses copains dans leur uniforme scout, il décide de se joindre à cette joyeuse bande, malgré les moqueries de sa grande soeur. Ils vivront ensemble un camp d'été mémorable.

C'est aussi le temps des premiers amours avec la belle Hélène et le début d'une passion pour la bande dessinée. En effet, Paul rêve d'être un grand bédéiste et s'applique à ses premières esquisses. Il admire Franquin et son fameux Gaston Lagaffe. En toile de fond, le Québec est secoué par la crise d'Octobre. Un album touchant qui permet de revisiter un pan de notre histoire.

Ce que j'ai aimé :

-Quelle lecture sympathique ! Dans ce tome, l'amitié est à l'honneur. On dépeint le mouvement scout et ses valeurs de respect et d'entraide. Les animateurs sont inspirants, dévoués et créatifs. Les louvetaux se fabriquent des costumes de gaulois. Ils passent leur première nuit sous la belle étoile. Une rafraîchissante représentation de la jeunesse et de son enthousiasme.

-L'auteure aborde un sujet assez sérieux avec le FLQ et la loi des mesures de guerre. Et je trouve qu'il le fait d'une brillante façon. On nous montre comment l'évènement à été perçu au sein de la population québécoise, que ce soit par un étudiant ou une mère de famille. Il ne met pas trop l'emphase là-dessus, mais c'est tout de même présent et ça permet d'ancrer cet album dans son contexte social.

-Le coup de crayon de Michel Rabagliati me rappelle ce cher Onésime, que je lisais dans le Bulletin des agriculteurs de mon grand-père. Des dessins simples qui nous racontent le quotidien. Un humour des plus savoureux. Bref, comme les péripéties d'Onésime, je tiens les aventures de la série Paul tout près de mon coeur.

Extrait favori :

« Philippe Vandooren : Que diriez-vous à quelqu'un qui voudrait faire de la bande-dessinée ?

Jijé : C'est assez simple. Celui qui est vraiment mordu y arrivera, même s'il a peu de moyens au départ. Mais il faut y mettre une certaine volonté.

Philippe Vandooren : L'essentiel est donc d'avoir le feu sacré ?

Jijé : Bien sûr. Pensez-vous que, dans n'importe quel domaine, on puisse arriver à quelque chose sans y croire très sérieusement ? Les gens qui croient en ce qu'ils font réussissent toujours à mon avis.

Philippe Vandooren : Et que faut-il d'autre encore ?

Jijé : Il faut s'amuser. Il faut rester enfant, d'une certaine manière. Je crois qu'un don d'enfance est indispensable. »