Titre : Blankets
Traduction : Alain David
Éditeur : Casterman
Parution : 2009
Format : 582 pages
Résumé :
Dans Blankets, Craig Thompson nous raconte son enfance et son adolescence dans une petite ville de l'état du Wisconsin. Ayant reçu une éducation religieuse stricte, Craig grandit dans la peur du péché jusqu'à ce qu'il rencontre la belle Raina et découvre l'ivresse d'un premier amour. Ce roman graphique est un récit d'apprentissage où la femme est une muse et le dessin, un exutoire.
Ce que j'ai aimé :
-J'ai découvert cet ouvrage grâce à Nancy Giroux et je la remercie, car j'ai passé un très bon moment de lecture. Malgré ses presque 600 pages, c'est un livre que j'ai dévoré en une seule soirée.
-C'est un récit tendre et doux comme une vieille couverture. On sent l'intimité, les tissus, la délicatesse dans les gestes des personnages. La nature est bien présente avec ses grandes étendues de neige et ses arbres magnifiques.
-Les femmes sont souvent divinisées et sacrées dans l'oeuvre de Thompson. L'extase de l'amour se reflète dans des dessins oniriques et sensuels. Lorsque Craig développe une relation privilégiée avec Raina, il ressent malgré tout une forte culpabilité face à la sexualité. Cette notion de péché le trouble et le hante constamment. On suit son cheminement pavé de questionnements et de doutes. L'auteur nous rend témoin de la quête spirituelle d'un invidivu qui désire s'affranchir d'un milieu fermé et conservateur.
-Le bédéiste explore plusieurs compositions d'images différentes. J'aime bien le fait qu'il consacre parfois une page complète à une seule illustration. Il fait une bonne utilisation des motifs, que ce soit pour un tapis, un ciel étoilé ou une bordée de neige. Ça donne un aspect texturé des plus intéressants. À découvrir si vous aimez les histoires qui parlent de la vie quotidienne avec une petite touche mystique.
Extraits favoris :
« Raina fut la première à écrire après le camp, et sa lettre conforta ma conviction qu'il faut laisser des traces écrites. Ses mots étaient solitaires, doux, réconfortants et ils appelaient une réponse. J'avais trouvé ma muse. »
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