6 avril 2012

Le sourire de la petite juive

Auteur : Abla Farhoud
Titre : Le sourire de la petite juive
Éditeur : VLB
Parution : 2011
Format : 209 pages

Résumé :

Une écrivaine, Françoise Camirand, dresse le portrait des habitants de la rue Hutchison à Montréal, où elle vit depuis presque 40 ans. 

Chaque chapitre est en soi une courte nouvelle nous présentant un de ces voisins qu'elle côtoie au quotidien. Elle donne aussi la parole à une jeune juive hassidique qui nous livre ses pensées dans son journal intime.

Ce que j'ai aimé :

-C'est une belle représentation de la rue Hutchison. On se sent vraiment dans ce quartier typique et particulier de Montréal. Une ville aux multiples visages, aux multiples destins.

-Comme une photo, il y a d'abord le regard extérieur, puis la vie intérieure qu'on devine. On goûte au mélange de distance et de proximité, que l'on éprouve au contact des gens que nous croisons régulièrement, sans savoir tout à fait qui ils sont.

-J'ai bien aimé le prologue où l'on perçoit la frénésie de l'auteure pour l'écriture et les mots. Sa sensibilité, sa féminité, qu'elle transfère à sa « progéniture de papier ». Elle évoque l'importance des livres et le besoin d'écrire qui est plus fort que tout.

-J'ai apprécié la curiosité de l'écrivaine, son ouverture sur le monde, son désir d'aller vers les autres. L'auteure souligne qu'elle retrouve toujours une part d'elle-même dans chacun de ses personnages. Et bien, en tant que lectrice, je me suis aussi reconnue en eux.

-Abla Farhoud rend un bel hommage au Québec, sa terre d'accueil. C'est un roman qui donne espoir, qui tisse des ponts entre les cultures. Il en ressort une douce humanité.

Extraits favoris :

« Françoise, tout est dans le souffle, c'est ce que les vieux d'ici disent. Entre un plat et un autre, avec sensiblement les mêmes ingrédients, c'est le souffle de celle qui le fait qui apporte la différence et donne un goût particulier. Tout comme pour un roman. »

« Quand elle a croisé la vieille dame, elle a été émue par quelque chose d'indéfinissable dans son regard, s'est même retournée à son passage tant elle l'a trouvée gracieuse, telle une déesse d'un autre temps. »

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