Quelques projecteurs, une chaise, une forte présence scénique, il n'en faut pas davantage pour établir un lien avec le public. Au milieu d'une scénographie épurée, où le quatrième mur n'existe plus, la troisième édition des Laissés Pour Contes nous en convainc pleinement, ralliant l'assistance autour du thème secret de la peur.
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© Patrice Tremblay |
Aux siècles passés, les contes reflétaient les peurs collectives et les différents phénomènes que les gens n'arrivaient pas à s'expliquer. Dans ces contes urbains, la peur ne garde pas la même emprise qu'autrefois. Elle se fait plus intime, privée. Malgré leur caractère unique, les 6 textes choisis pour cette mouture parviennent à créer un effet rassembleur. Ainsi, l'auditoire devient une oreille attentive, prête à accueillir les confidences offertes sur scène.
Le premier récit, L'escalier de la cave, écrit et interprété par Amélie Prévost, tisse un lien avec les peurs ancestrales, en s'attardant au monde de l'enfance. Dans un slam rythmé et senti, elle scande ces craintes profondes et rappelle à la petite fille qu'elle était de ne jamais lui lâcher la main.