Auteur : Audur Ava Ólafsdóttir
Titre : Rosa candida
Traduction : Catherine Eyjólfsson
Éditeur : Zulma
Parution : 2011
Format : 333 pages
Résumé :
Un jeune homme islandais, passionné des roses, débute un voyage vers un vieux monastère où il est engagé pour redonner vie à l'une des plus célèbres roseraie du monde. Il amène avec lui quelques boutures d'une rose très rare, la Rosa Candida. Cette variété à huit pétales était cultivée par sa défunte mère dans une serre derrière la maison. Et c'est dans cette serre qu'a été conçu par hasard sa petite fille, Flora Sól, qu'il laisse derrière lui, sans se douter qu'elle refera bientôt surface dans sa vie.
Ce que j'ai aimé :
-C'est un roman délicat, comme une dentelle ou le subtil parfum d'une rose. Le tout avance tranquillement, comme porté par un souffle doux. Au départ, l'ambiance est entourée d'une brume légère, où nous suivons les réflexions et les questionnements du jeune jardinier en exil. Puis, avec le lien qu'il développe avec son enfant, le jeune homme prend racine et le roman s'éclaire d'une lueur nouvelle.
-C'est un roman sur le passage vers l'âge adulte. Le personnage principal apprend à se débrouiller seul, à prendre sa place dans le monde, à interargir avec les autres, à devenir un père. Il a la précaution du débutant et ses petites attentions sont très charmantes. Sa petite fille, Flora Sól, est très attachante.
-J'ai aimé le ton nostalgique et le rythme lent du récit. Le fait qu'une partie de l'aventure se déroule dans un vieux monastère ajoute à cette atmosphère d'antan où le passé côtoie le quotidien. Lorsqu'il téléphone à son vieux père, les souvenirs d'enfance et le temps où sa mère était vivante refont surface. C'est un roman sur le passage du temps et sur le lien entre les générations. Sur le déracinement et l'ancrage. Plein de douceur, de tendresse et de silences.
Extraits favoris :
« Ma fille est immobile, à califourchon sur mes épaules. Je mets ma main en visière et plonge le regard dans l'aveuglante clarté. C'est alors que je la vois, tout en haut, dans le vitrail du choeur, la rose pourpre à huit pétales, à l'instant précis où le premier rayon transperce la corolle et vient se poser sur la joue de l'enfant. »
« Il y a tant de facettes à l'union d'un homme et d'une femme, que ce n'est pas un tiers qui pourra comprendre ce qui se passe entre eux. »
« Est-ce qu'un homme élevé dans les profondeurs obscures de la forêt, où il faut se frayer un chemin au travers de multiples épaisseurs d'arbres pour aller mettre une lettre à la poste, peut comprendre ce que c'est que d'attendre pendant toute sa jeunesse que pousse un seul arbre ? »
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