Auteur : Michèle Plomer
Titre : Dragonville - Tome 2 - Encre
Éditeur : Marchand de feuilles
Parution : 2012
Format : 358 pages
Résumé :
Cher Li,
Sur ce navire qui traverse le Pacifique, tu te diriges vers une contrée inconnue dont tu apprendras l'étrange amalgame de lettres : Dominion of Canada. Si la mélancolie te gagne, tu retrouveras ton pinceau de calligraphie et ton encre noire. Art délicat qui allie l'élégance de la Chine, ta terre natale, ainsi que la maîtrise dont tu devras faire preuve pour affronter cette hasardeuse aventure en mer.
Chère Sylvie,
Dans ta boutique nouvellement inaugurée, il est touchant de voir comment tu mets en valeur tes trésors d'Orient. Tu sembles puiser tes forces à même la charpente de la maison familiale de Lake House. Ton courage et ta détermination te seront des plus utiles pour affronter les multiples embûches qu'un esprit malicieux s'acharne à placer sur ton chemin.
Ce que j'ai aimé :
-Je sens les personnages encore tout près sous la couverture cartonnée. Ils me sont devenus familiers. Sylvie me touche particulièrement, car elle me ressemble sur certains points. Je vis moi aussi dans la maison familiale, celle qui m'a vu grandir. Je comprends son attachement à cet endroit et son désir d'en préserver l'essence.
-Le passage qui m'a le plus bouleversée est celui où Sylvie se rappelle cet homme de la Chine du Sud dont elle est tombée amoureuse. Une passion intense, suivie d'une rupture déchirante. J'ai trouvé ce volet plus intimiste, plus personnel. J'ai parfois eu l'impression qu'on retrouvait cet homme chez Li, et même chez Petit Bouddha, dans sa beauté désarmante, cette perfection des traits et cette distance aussi, traduite par une expression insondable.
-De façon naturelle, Michèle Plomer marie les influences chinoises, québécoises et écossaises. Les époques se répondent en formant une harmonie, constellée de beauté et d'énigmes. Les ramifications entre les deux histoires se rapprochent de plus en plus, les mystères planent. Bref, tout est réuni pour que le troisième tome nous offre une finale spectaculaire.
Extraits favoris :
« Les femmes étaient allées voir, avec les filles, l'énorme portager ordonné. Nous avions communiqué comme à chaque visite, par nos gestes, nos regards, nos touchers silencieux, ponctuées de rires et du ridicules d'être belles-soeurs et cousines, et de ne pas pouvoir nous parler. Nous avions l'autre bout du monde à nous apprendre mutuellement. »
« La séparation d'un couple dans les circonstances ordinaires laissait la possibilité d'échanger des nouvelles avec son ancienne belle-famille ; d'écrire un message ou une lettre occasionnelle ; de passer un rare mais rassérénant coup de fil. Mais avec notre rupture, pas d'Internet, pas de téléphone, pas de langue pour se consoler. Une rupture avec l'autre monde. Une amputation. »
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