La memoria

Auteur : Louise Dupré
Titre : La memoria
Éditeur : XYZ
Parution : 1996
Format : 218 pages

♥

Résumé :

À l'adolescence, Emma vit une épreuve difficile lorsque sa soeur disparaît sans laisser de traces. Puis, à l'âge adulte, son quotidien se fissure à nouveau, lorsque son amoureux la quitte et s'envole pour le Brésil. Cette rupture inattendue laisse la traductrice dans un état stagnant où les absents occupent plus de place que les vivants.

Dans son journal, adressé à l'homme évaporé, elle raconte son lent retour à la vie. Une maison à rénover, les soupers entre amis, les grands bras de Vincent. Pour que tout redevienne tangible, comme la fraîcheur d'une coupe de vin blanc, comme la rondeur des joues lorqu'elles sourient.

Ce que j'ai aimé :

-C'est un livre sur l'absence et l'attente, qui laissent des trous béants dans un châle de certitudes. Une femme, prise entre la mélancolie des souvenirs et le désir de laisser la vie refleurir autour d'elle.

-C'est un très beau roman, onirique et poétique, qui malgré une certaine tristesse vaporeuse, demeure très lumineux, puisqu'il contient l'espoir des recommencements.

-Lorsque je repense à cette lecture, je vois l'image d'une fenêtre. Elle représente l'ouverture vers le futur, vers un bonheur possible. Ce regard qui se tourne vers le soleil appartient encore à un espace fermé, retenu par les cloisons du passé. Dans ce contexte, c'est d'abord l'écriture qui permettra le premier élan libérateur.

-Je tiens à remercier la personne qui m'a conseillé cet ouvrage. Je cherchais un roman écrit par une femme poète et cette suggestion était tout simplement parfaite. Je vous recommande à mon tour cette plume féminine, souple comme une rêverie et d'une grande profondeur évocatrice.

Extraits favoris:

« Aujourd'hui, j'ai souri dans mon sommeil. Ce n'est pas toi qui me l'as dit, c'est un autre homme et je l'ai cru. »

« L'amour, on l'installe au milieu de son âme, dès le premier souffle, dans un creux, un espace vidé, un désert. Un cri immense emplit l'air, une femme nous prend dans ses bras, on l'appellera maman, mais ce n'est déjà plus la mère, douce et immense, c'est un corps à côté de nous, une absence déjà. »