Auteur : Catherine-Lune Grayson
Titre : L'invention de la tribu
Éditeur : Mémoire d'encrier
Parution : 2012
Format : 167 pages
Résumé :
Catherine-Lune Grayson oeuvre comme travailleuse humanitaire en Afrique. Son premier roman, L'invention de la tribu, aborde le thème de la famille au sens large. Que ce soit au sein d'un couple, d'un village ou d'un camp de réfugiés, l'auteure nous parle de cette solidarité humaine qui nous aide à grandir.
Ce que j'ai aimé :
-C'est une histoire inventée, mais qu'on devine basée sur du solide, du vécu. C'est en partie ce qui fait le charme de ce roman. Lorsque Catherine-Lune Grayson nous décrit les paysages d'Afrique, on y est. La petite Marie, c'est elle. Elle qui rêve déjà de sable, de désert et d'océan. La petite Marie qui deviendra grande et nous prendra la main jusqu'à la réalité des populations en exil, au nord de la Somalie.
-J'ai beaucoup aimé l'aspect métissé de cet ouvrage, tant pour ce qui est du fond que de la forme. Le tout débute au Québec, dans un rang de campagne paisible. La vie s'écoule dans une commune, où l'on fait l'école à la maison et de grands jardins. Ce sera la première tribu de Marie. Puis, on se déplace au Sénégal, jusqu'aux rives du Golfe d'Aden. Vers ce sentiment d'appartenance, qui se reconstruit peu à peu, au gré des hasards et de l'amitié. L'écriture se fait nomade, elle aussi. On y retrouve des citations, de courts textes symboliques et une certaine forme d'oralité dans la narration.
-Dans ce poignant récit sur l'identité et le destin, il faut s'attendre à des moments dramatiques, à des tournures insoupçonnées. Il y aura des départs et des déchirements. Mais aussi, des retrouvailles et des accalmies. Car, comme le dit si bien Richard Desjardins, le coeur est un oiseau qui refait son nid.
Extraits favoris :
« Ça commence par un cri. Ça commence toujours par un cri. Il y a toujours un avant et un après. Avant la naissance. Après la naissance. Avant la mort de la mère. Avant l'Afrique. Avant que la tribu ne soit une espèce en voie de disparition. »
« Elle avait été enchantée par les couleurs, le piquant du jus de gingembre, l'animation dans les rues, le marché aux poissons. Elle avait retrouvé l'océan d'Ibrahim, celui qu'elle avait si souvent entraperçu au bout du rang, parmi les épinettes, ses arachides grillées au coin des rues et l'air humide qui embaumait les fleurs de frangipanier. »
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