Auteur : Étienne Davodeau
Titre : Les ignorants
Éditeur : Futuropolis
Parution : 2011
Format : 272 pages
Résumé :
Dans cette bande dessinée documentaire, Étienne Davodeau nous fait découvrir le métier de vigneron, en compagnie de son ami Richard Leroy. Il goûtera le fruit de son travail, en le suivant dans le labeur des champs et la patience de la cave d'affinage. En échange, Richard visitera la maison d'édition, l'imprimerie. Il rencontrera des auteurs réputés, participera à des festivals.
Il s'agit d'une histoire d'amitié, qui nous plonge dans le terroir français et dans les merveilles du neuvième art. Le « récit d'une initiation croisée » entre deux passionnés, habitant le même village viticole de Rablay-sur-Layon, en Anjou.
Ce que j'ai aimé :
-Même si je ne connais pas beaucoup les vins, j'ai été charmée par les paysages à vol d'oiseau et le naturel des dialogues. Le propos de Davodeau reste réaliste et instructif, mais il s'entoure d'une charmante convivialité. Là réside toute la réussite du portrait journalistique : faire ressortir l'humanité d'un individu évoluant dans un milieu très différent du nôtre.
-Banquier à l'origine, Richard Leroy a troqué la cravate pour un lopin rocailleux, aux abords d'un affluent de la Loire. Petit à petit, il s'est transformé en un homme attentif à sa terre, privilégiant l'agriculture biologique et le travail manuel. Pendant plus d'un an, le bédéiste a observé son protagoniste dans son environnement. Il nous transmet ses valeurs et sa vision d'un vin naturel produit en petites quantités.
-Le dessinateur favorise un trait très simple, près du croquis. Mais l'immersion dans le temps tranquille des coteaux angevins fait son oeuvre. Il y a quelque chose d'apaisant dans la symétrie des rangs de vigne, dans la rythmique des vendanges et du passage des saisons.
-Cet album plaira également aux amateurs d'art séquentiel, puisqu'il se bonifie de rencontres avec d'autres auteurs : Jean-Pierre Gibrat, Marc-Antoine Mathieu, Emmanuel Guibert. J'ai trouvé bien intéressant ces parallèles entre la fabrication du vin et l'élaboration d'un livre. Mais, plus que tout, je retiens l'ouverture au monde de l'autre et l'enrichissement qu'une telle expérience peut procurer.
Extrait favori :
« La dégustation d'un livre est peut-être plus solitaire que celle d'un vin. Mais ils ont ceci de commun que leur goût se déploie et s'affine à la discussion. »
Je l'ai eu entre mes mains au festival de BD mais ne l'ai pas pris faute de manque de sous. Je vais le prendre prochainement en bibliothèque car tout le monde en dit vraiment du bien.
RépondreSupprimerMoi aussi, je l'ai emprunté à ma bibliothèque.
SupprimerUn peu par hasard, mais finalement j'ai bien aimé :)
J'espère qu'il te plaira !