Pomme S

Auteur : Éric Plamondon
Titre : Pomme S
Éditeur : Le Quartanier
Parution : 2013
Format : 248 pages

Résumé :

Dernier tome de la trilogie 1984 initiée par Éric Plamondon, ce livre fouille les trajectoires, les méandres, les pensées des visionnaires, qui ont donné naissance à l'ordinateur tel qu'on le connaît aujourd'hui. Gabriel Rivages explore la paternité de cet outil personnel, en passant par le mathématicien Charles Babbage, l'informaticien Alan Turing, et plus particulièrement, par la figure de Steve Jobs. Entre ces fragments, le narrateur raconte son propre rôle de père, alors que sa femme vient de donner naissance à leur fils. Dans ce collage étourdissant, l'auteur tisse des liens entre l'histoire des Machines et l'histoire des Hommes.

Ce que j'ai aimé :

Mon avis est plutôt mitigé sur ce livre. D'un côté, j'ai été amusée par les touches d'humour, par le ton, par les mots d'esprit parsemés ici et là. J'ai apprécié les passages plus intimes, où Gabriel Rivages nous parle de sa paternité. Grâce à la recherche exhaustive de l'auteur sur son sujet, j'ai savouré les liens qu'il fait entre différents événements et personnages historiques. Par contre, j'avoue en avoir retenu très peu. C'était plutôt une joie momentanée, car je me retrouvais tout de suite happée par la quantité d'information qui suivait. Il faut dire que la forme est assez particulière. On pourrait la comparer à un casse-tête, où chaque morceau s'apparente à un article Wikipédia. Le lecteur reçoit beaucoup de faits, de noms, de dates. Lorsque ces renseignements étaient espacés d'une observation du narrateur, j'ai trouvé cela bien intéressant. Mais, trop souvent, ils s'enchaînaient de manière mécanique. Alors, il m'a semblé que l'âme de l'écrivain se trouvait occultée par cette dimension avant-gardiste, expérimentale.

Bref, je ne crois pas être la lectrice idéale pour cette série. C'est une histoire dans l'air du temps, où la forme prend parfois le dessus sur le fond. De plus, la personnalité de Steve Jobs et sa biographie déjà très médiatisée ne m'ont pas particulièrement attirée. Par contre, ce style semble être apprécié par plusieurs lecteurs. Je vous invite à l'essayer par vous-mêmes, car vous aurez peut-être plus d'affinités que moi !

Extrait favori :

« Steve Jobs vient au monde l'année où les Canadiens de Montréal perdent la Coupe Stanley face aux Red Wings de Détroit. L'année suivante, Maurice Rocket Richard, Jean Béliveau et Doug Harvey la reprennent. C'est la revanche de tout un peuple. Quand il me parlait de Maurice Richard, mon père avait dans les yeux une lueur qui me donnait envie de devenir joueur de hockey. »