Titre : Sommeils
Éditeur : Triptyque
Parution : 2014
Format : 48 pages
♥
Résumé :
Les mots me manquent pour vous parler du plus récent recueil du poète Olivier Bourque, Sommeils, tant j'ai éprouvé un coup de foudre pour ce petit bijou. Au coeur de cette méditation heureuse, j'ai découvert un carrousel chatoyant d'images : feuilles, gouttes de pluie, herbes et plumes. Je me suis allongée dans ces rêveries, ouvrant mes bras à ce grand bleu, aux célestes espérances, aux rires cristallins. Chez Olivier Bourque, le corps se délie devant la beauté naturelle, embrasse le cycle des saisons, glisse dans la sobriété aérienne d'un sourire. Magnifique !
Ce que j'ai aimé :
Ce que j'ai aimé :
Si la tristesse prévaut en poésie, Olivier Bourque nous propose un parcours différent, plus lumineux et organique. Ses phrases se déploient comme une mosaïque mouvante, par petites touches impressionnistes, qui retiennent un instant le regard. Dans cet espace en changement constant, la verdure estivale laisse parfois la place aux teintes plus tamisées de l'automne. Avec des titres tels que Ouvrir le jour, Donner place aux fruits, Promesse, le poète invite le lecteur à se laisser porter par une joie sereine et intimiste.
« Dans le voisinage, l'eau des cours est calme. Ce soir sur les tables, ce seront salades, fruits des jardins et couleurs simples, tomates rouges et verdure frisée, nos dos comme ces visages de plumes innocentes. »
J'ai apprécié la façon dont la présence humaine se juxtapose à la nature environnante, parfois évanescente ou en symbiose. Nous restons dans un milieu urbain, près du quotidien, mais nous avons l'impression d'assister à un ballet, où la valse du vent s'unit aux déplacements des êtres. Transformation, observation, conscience, nous devenons habités par cette paix, presque méditerranéenne, où les cigales se mêlent aux rires des enfants. Un courant calme traverse ce texte, tour à tour animé par l'éveil des sens, par un élan vers l'absolu, sans trop s'éloigner de la réalité. Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce recueil, qui depuis quelques mois, tel un kaléidoscope, m'offre des visions différentes à chaque visite.
Extraits favoris :
« Sur les traits d'un visage, l'éclairage du monde. Couleurs mortes, feuilles dans le soleil, l'émanation du froid encore proche grave les écorces, mais la lumière nous réchauffe comme les premières vivaces. Ici mes sens, les battements de mon coeur, profondeur liquide d'une oreille étrange. »
« Une tache s'est éprise de la fenêtre. À travers les rayons, glissante, gonflée de reflets, ce fragment du monde où elle a séché. Je m'attarde. À l'oeuvre spontanée, se trouve insufflés ces petits noyaux de beauté. Je regarde ce qui est bleu, les couleurs, les feuilles, et sur le fond boueux des pelouses, de petites rocailles aménagées. Feu vivant, les retours m'animent. »
« La vie brille ; j'entends l'eau cristalline. Des tables garnies, des assiettes où les insectes viennent piquer et mordre les fruits en quartiers. Les papillons et les marguerites divaguent dans la brise. Je retourne m'asseoir, reposé. »
« Dans le voisinage, l'eau des cours est calme. Ce soir sur les tables, ce seront salades, fruits des jardins et couleurs simples, tomates rouges et verdure frisée, nos dos comme ces visages de plumes innocentes. »
J'ai apprécié la façon dont la présence humaine se juxtapose à la nature environnante, parfois évanescente ou en symbiose. Nous restons dans un milieu urbain, près du quotidien, mais nous avons l'impression d'assister à un ballet, où la valse du vent s'unit aux déplacements des êtres. Transformation, observation, conscience, nous devenons habités par cette paix, presque méditerranéenne, où les cigales se mêlent aux rires des enfants. Un courant calme traverse ce texte, tour à tour animé par l'éveil des sens, par un élan vers l'absolu, sans trop s'éloigner de la réalité. Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce recueil, qui depuis quelques mois, tel un kaléidoscope, m'offre des visions différentes à chaque visite.
Extraits favoris :
« Sur les traits d'un visage, l'éclairage du monde. Couleurs mortes, feuilles dans le soleil, l'émanation du froid encore proche grave les écorces, mais la lumière nous réchauffe comme les premières vivaces. Ici mes sens, les battements de mon coeur, profondeur liquide d'une oreille étrange. »
« Une tache s'est éprise de la fenêtre. À travers les rayons, glissante, gonflée de reflets, ce fragment du monde où elle a séché. Je m'attarde. À l'oeuvre spontanée, se trouve insufflés ces petits noyaux de beauté. Je regarde ce qui est bleu, les couleurs, les feuilles, et sur le fond boueux des pelouses, de petites rocailles aménagées. Feu vivant, les retours m'animent. »
« La vie brille ; j'entends l'eau cristalline. Des tables garnies, des assiettes où les insectes viennent piquer et mordre les fruits en quartiers. Les papillons et les marguerites divaguent dans la brise. Je retourne m'asseoir, reposé. »
J'ai adoré ce recueil aussi. Il traîne sur mon bureau depuis plusieurs semaines et je me plais à le rouvrir de temps à autre. Il me semble différent de tout ce que je lis en poésie depuis un bout de temps, comme tu l'écris il est "plus lumineux et organique". Tu en as fait un très beau compte rendu !
RépondreSupprimerMerci Gabrielle d'être passée par ici. Ton message me comble de joie, car j'ai l'impression que nous avons toutes deux ressenti une affinité avec les mots de ce poète, comme s'ils faisaient écho à nos petites lampes intérieures :) Je trouve ça beau comme hasard. Douce soirée à toi et au plaisir de te lire :)
SupprimerComme toi, j'aime les poésies lumineuses et organiques (même si je n'ai rien contre un spleen baudelairien de temps en temps)
RépondreSupprimerOui, j'aime bien un peu de mélancolie, de temps à autre. Je crois que ce recueil d'Olivier Bourque te plairait grandement ! Bonne journée, chère Lili :)
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