6 novembre 2014

B.E.C.

Auteur : Suzanne Myre
Titre : B.E.C. - Blonde d'entrepreneur en construction
Éditeur : Marchand de feuilles
Parution : 2014
Format : 332 pages

Résumé :

Suzanne Myre est de retour ! Pour l'occasion, elle nous offre une comédie mutine, sensible, donnant la parole à une blonde d'entrepreneur en construction. Laurence fréquente Jean-Marc, un homme sportif et cultivé, mais qui travaille énormément. Même si cette relation ne la comble pas, elle s'accroche au peu de temps qu'il lui consacre. Nous la suivons dans ses aventures rocambolesques, qui nous feront voyager jusqu'au Mexique. Nous rions avec elle, mais nous sommes aussi attendris par l'histoire de cette femme à la recherche d'elle-même.

Ce que j'ai aimé :

Avec ce deuxième roman, Suzanne Myre s'amuse avec les codes de la comédie sentimentale. Contrairement à L'accro du shopping de Sophie Kinsella et ses cartes de crédit surchargées, Laurence vole des vêtements dans un magasin d'occasions. Loin de l'héroïne séductrice et branchée façon Sex and the City, Laurence se moque des modes adoptées par tous et « aspire à une vieillesse paisible où [elle se laisserait] ratatiner avec sérénité ». Les ingrédients qui font le succès du roman chick lit demeurent présents : humour grinçant, situations saugrenues, quête de l'amour. Cependant, Suzanne Myre possède un ton spontané et direct, qui déborde des cadres du genre. L'auteure traite des travers de la société d'une manière très franche et, à l'inverse d'un happy end, elle nous a concocté une conclusion inattendue. C'est pourquoi j'aime décrire ce livre comme une « comédie romantique pour filles atypiques ».

J'adore la sincérité de Suzanne Myre, son approche sans fard, qui la rendent si attachante. Rapidement, j'ai eu un faible pour sa protagoniste hypothyroïdienne, qui fabrique des origamis. Au fil de ma lecture, j'ai apprécié ses réflexions sur le couple, sur le doute. Le récit gagne en profondeur lorsqu'elle aborde la maladie de son petit frère, le manque affectif qu'elle a ressenti et qui semble à la base de son problème de dépendance amoureuse. Cela m'a donné des frissons, tant j'ai souhaité son bien-être et qu'elle se retrouve elle-même. Malgré le fait que je préfère ses nouvelles, je garderai un bon souvenir de ces scènes touchantes, ainsi que des épisodes plus cocasses (la visite chez le concessionnaire, le psyclownologue, la correspondance avec sa pharmacienne). Fous rires et émotions !

Extrait favori :

« Mon entrepreneur à moi, il lit de vrais livres, parfois au complet, sait cuisiner un délicieux saumon en papillote, passe l'aspirateur sous son lit, lave ses draps aux deux semaines, ce qui représente une bonne moyenne pour un gars, et fait du jogging en écoutant sur son iPod les vieilles émissions radiophoniques aux sujets indémodables de Jacques Languirand. »

4 commentaires:

  1. J'adore Suzanne Myre, mais j'ai comme senti une cassure au milieu du livre. Son humour est devenu plus noir et tout le passage au Mexique et la fin... bof, bof! Mais ses phrases et les images qu'elles engendrent sont incroyables!!!

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    1. Oui, elle a vraiment un style inimitable ! Je l'adore, moi aussi. Ah cette fin, je ne sais pas encore quoi en penser. Je comprends son choix de ne pas aller vers le happy end, mais je crois que j'aurais préféré une fin ouverte, pour imaginer la suite à ma guise ;)

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  2. Oui, j'aurais préféré une fin plus réaliste que celle-là!

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    1. En effet, une fin plus réaliste et moins précipitée aurait été préférable, je pense. Bon dimanche Julie :)

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