26 juin 2012

Le bruit des choses vivantes

Auteur : Élise Turcotte
Titre : Le bruit des choses vivantes
Éditeur : Leméac
Parution : 1991
Format : 225 pages

 

Résumé :

Albanie est une mère monoparentale. Elle vit seule avec sa fille de 3 ans depuis le départ du père de l'enfant. Dans une bulle ouateuse, elles se forment un univers pour deux. Albanie regarde ce petit être qui grandit et qui est au centre de sa vie. Tranquillement, les angoisses et les doutes de cette mère feront place à la confiance. Roman tendre au coeur d'un rêve de verre, fragile et étrange.

Ce que j'ai aimé :

-Paru en 1991, je trouve le sujet du roman avant-gardiste pour l'époque. Les familles monoparentales n'étaient pas les plus représentées dans la littérature du Québec et je trouve que l'intimité d'Albanie et de sa fille est dévoilée avec beaucoup d'amour et de tendresse.

-C'est une histoire qui m'a accompagnée plusieurs jours après sa lecture. Par son atmosphère enfantine, ce livre nous amène à revisiter notre enfance, ses joies et ses peines. Il nous porte à réfléchir sur l'engagement, sur la façon de vivre le moment présent. Albanie sent que le temps qu'elle passe avec sa fille contient des parcelles d'éternité et cela lui fait peur. Elle ne veut rien manquer. Tout doucement, sa petite Maria commence à parler, à exister par elle-même, et le soleil se décide à entrer par les fenêtres. Albanie apprend à partager son bonheur.

-Une écriture poétique, envoutante, un peu comme une chanson de Björk. Proche du rêve, éthérée. C'est un roman qui m'a surprise et m'a touchée autant par son style que par son message d'espoir. 

Extraits favoris : 

« Elle a dit, je suis un peu à grand-maman, mais beaucoup à toi. Elle a dit ça. Elle ajouté en mettant ses bras autour de mon cou, je t'aime trop toi. Elle renverse la tête, elle mime quelqu'un qui aime trop. Puis, elle change de jeu. »

« Maria grimpe alors sur moi et attaque un autre sujet : quand j'étais petite, je faisais ça. Elle met son nez sur ma joue et me renifle comme un chat. Elle se trompe. C'est moi qui le faisais. Je n'avais jamais fini de la sentir et c'était génial d'être ainsi collées, comme deux petits animaux qui oublient tout. »

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