2 juillet 2012

Le fil rouge

Auteur : Nicole Michaud - Maryse Parent
Titre : Le fil rouge
Éditeur : Libre Expression
Parution : 2012
Format : 238 pages

Résumé :

N'est-elle pas magnifique cette petite fille sur la couverture ? Cela faisait plusieurs semaines que je passais devant à la librairie. Quand j'ai vu son air angélique, j'ai senti qu'il me fallait lire ce livre. Il y a une légende en Chine qui raconte qu'un fil de soie rouge relie les personnes qui sont destinées à se rencontrer. Et bien, je crois qu'il existe aussi une magie entre une lectrice et les lectures qu'elle choisit.

Sous forme de lettres adressées aux mères de leurs enfants nés en Chine, 30 parents québécois se réunissent pour exprimer leur reconnaissance envers ces femmes qui leur ont donné la vie.

Ce que j'ai aimé :

-Lorsque j'avais environ 7 ans, j'étais convaincue qu'un jour j'adopterais une petite chinoise. Les années ont passé et ce rêve a laissé la place à d'autres rêves. Quand j'ai vu un livre qui avait comme sujet l'adoption internationale en Chine, j'ai voulu lire ces témoignages. Même si j'étais toute jeune, ce rêve m'a habitée et c'est comme si je ressentais une certaine complicité avec ces parents adoptifs.

-Qu'il est touchant ce livre, qu'il est beau. Je lis beaucoup dans l'autobus. Mais là, j'avais toujours les larmes aux yeux. J'ai donc réservé ce livre pour mes lectures du soir, où je pouvais me laisser émouvoir. Ces textes débordent d'amour et ils m'ont rejoint dans mon coeur de femme et de future mère.

-À la fin du livre, il y une section plus informative sur le contexte social entourant l'adoption en Chine. On retrouve des statistiques et on nous explique la politique de l'enfant unique, le statut des femmes en Chine et les liens entre la Chine et le Québec. Ces informations complètent très bien cet ouvrage.

Extraits favoris :

« La maternité a été pour moi un choix tardif et l'aboutissement d'un parcours marqué par les valeurs d'accomplissement individuel en vogue à l'époque. Des valeurs qui vous étonneraient tant elles supposent qu'on puisse choisir, expérimenter, réussir ou se tromper, et même se raviser quand il en est encore temps. Pouvoir choisir n'est pas un luxe qui était à votre portée, n'est-ce pas ? »

« Quand nous sommes arrivés à la gare, M. Y la tenait fermement au-dessus de sa tête. Dans la vapeur, le bruit du train et la pollution de l'usine des locomotives, au milieu du brouhaha et du va-et-vient des passagers, notre fille m'est apparue, comme un soleil dans le brouillard. »

« Elle portait des vêtements chauds faits à la main et un petit chapeau avec des oreilles de lapin. Vous l'aviez très bien enveloppée dans cette couverture que j'ai gardée précieusement et que je pourrai vous montrer si un jour le destin nous fait nous rencontrer. Si vous aviez pris la peine de l'habiller si joliment et si chaudement, cela me convainc que vous ne l'avez pas abandonnée froidement. Vous l'avez laissé contre votre volonté, c'est, pour moi, une évidence. »

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