Auteur : Jacques Poulin
Titre : Chat sauvage
Éditeur : Leméac
Parution : 1998
Format : 189 pages
Résumé :
Tel un scribe égyptien ou un écrivain public des rues de Paris, la profession de Jack consiste à trouver les mots justes pour les autres. Dans son bureau, situé sous l'appartement de son amie Kim, il reçoit parfois des requêtes pour écrire des lettres d'amour. C'est ce qu'il préfère : y insérer des passages volés à des écrivains célèbres et les remanier pour qu'ils passent inaperçus.
Un jour, un vieux chauffeur de calèches se présente afin de reconquérir sa femme qui l'a quitté. Puis, l'homme disparaît pendant plusieurs semaines. Cette absence poussera Jack à suivre la trace de cet étrange visiteur dans les rues du Vieux-Québec. Entre les caresses à sa chatte Petite Mine, les étreintes dans les bras de Kim et les soubresauts de Macha, une jeune fugueuse au regard sauvage, Jack poursuit sa quête qui le mènera vers des chemins tortueux et des horizons de brume.
Ce que j'ai aimé :
-Dans la vie comme dans mes lectures, j'aime les hommes doux. Les écrivains que je préfère sont souvent de cette nature sensible et discrète. Et c'est aussi pourquoi je lis Jacques Poulin. Une écriture apaisante comme une bonne tasse de thé chaud. Et toujours, cette présence des chats, des livres et de femmes un brin mystérieuses.
-Dans ce roman, la ville de Québec est à l'avant-plan. Ses rues maintes fois arpentées, ses petits cafés, ses librairies. Une vie de quartier où le narrateur a ses habitudes. Complice de ses nuits d'insomnies, il y retrouve ses repères. Parcours et dédales qui s'entremêlent pour s'ouvrir sur les vastes plaines d'Abraham. La beauté de la capitale s'impose, avec tout son charme, son cachet et sa chaleur.
Extraits favoris :
« J'ai toujours admiré comment les chats descendent les marches avec souplesse en un seul mouvement très coulé, comme s'ils glissaient sur une pente glacée. »
« Comme la fenêtre était couverte d'embruns, j'ouvris un carreau et je vis un chat gris et blanc, tout efflanqué, sortant d'une poubelle renversée. En m'apercevant, il resta figé sur place, les oreilles dressées. Je fis avec mes lèvres le bruit que tous les chats du monde, ainsi que les amoureux, ont coutume de considérer comme une invitation. »
« Je le trouvai sur le grand talus de la Citadelle. Il était tout en haut, affalé sur un banc d'où il pouvait admirer, dans la lueur mauve du couchant, les deux bras du fleuve avec l'île d'Orléans et, en diagonale, la ligne fuyante des montagnes. »
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