Auteur : Dominique Fortier
Titre : Du bon usage des étoiles
Éditeur : Alto
Parution : 2008
Format : 336 pages
Résumé :
En 1845, le capitaine John Franklin quitte le port de Londres à bord de l'Erebus, accompagné de Francis Crozier aux commandes du Terror. Les deux navires, chargés de provisions, sont enfin prêts à affronter les glaces de l'Arctique.
Réussiront-ils à trouver ce fameux passage du Nord-Ouest, qui relie l'océan Atlantique à l'océan Pacifique ? Retrouveront-ils, un jour, leurs bien-aimées qui se languissent au pays ? C'est ce que nous découvrirons en feuilletant les carnets de bords de cet équipage historique.
Ce que j'ai aimé :
-La description des paysages polaires, évanescents, insolites, où pointe parfois une aurore boréale. Le bleu pur qui se confond dans le blanc étincelant.
-Le premier contact entre les Inuits et les explorateurs européens. L'ingéniosité dont fait preuve ce peuple autochtone pour survivre dans ces conditions nordiques, leur générosité envers les navigateurs.
-Les moeurs du Londres victorien, qui offre un joli contraste avec le silence des glaces. Les préoccupations des femmes de l'époque, friandes de bals et de beaux atours. Gourmande comme je suis, j'ai salivé devant la recette de plum-pudding, qui semble des plus exquises.
-Le romantisme qui effluve. Les nombreux passages inspirés d'anciens manuels scientifiques. La grandeur du projet qu'a relevé Dominique Fortier en donnant vie à ces récits de navigation d'un autre siècle.
Extraits favoris :
« Perlerorneq. C'est le mot par lequel les Esquimaux nomment ce sentiment rongeant le coeur des hommes pendant l'hiver qui s'étire sans fin et où le soleil n'apparaît plus que de loin en loin. Perlerorneq. Rauque comme la plainte d'un animal qui sent la mort approcher. »
« Les maisons grises et rousses sont pelotonnées les unes contre les autres, des panaches de fumée s'élèvent en volutes de leurs cheminées comme des paquets de fourrure. »
« Nous avons aperçu avant-hier nos premiers icebergs et en sommes aujourd'hui entourés de toutes parts comme dans quelque féerie. [...] Elles sont cependant aussi dangereuses que magnifiques car, comme les hommes, elles ont pour particularité de cacher dans les profondeurs invisibles la plus grande part d'elles-mêmes. »
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