© Helmut Pogerth |
Avec Hôtel de Rive, j'ai ressenti ce même présage éphémère, entre inconfort et attirance. Invité par le festival Les trois jours de Casteliers, le célèbre marionnettiste à fils Frank Soehnle nous introduit dans la tête du sculpteur Alberto Giacometti, comme dans un antre enfumé.
Mêlant habilement littérature, vidéo et musique, ce spectacle aux accents surréalistes nous fait découvrir les pensées de Giacometti, ses manies, son épanchement dans la matière, tel un guide halluciné.
© Émile Savitry |
Ce qui m'a touchée dans cette rencontre, c'est ce désir de donner un souffle aux objets inanimés. Autant le sculpteur modelait le mouvement, autant les mains du marionnettiste éveillent les corps avec minutie, une ficelle à la fois.
Malgré un certain sentiment de distance dû à la grandeur de la salle, je ne peux qu'être admirative devant le talent de Frank Soehnle. Au rythme de la musique, il a su rendre le monde de Giacometti vivant.
« Je considérai cette pierre comme une amie, un être animé des meilleurs intentions à notre égard ; nous appelant, nous souriant, comme quelqu'un qu'on aurait connu autrefois, aimé et qu'on retrouverait avec une surprise et une joie infinies. »
Hôtel de Rive - Giacometti / Temps horizontal. Texte d'Alberto Giacometti. Mise en scène et conception des marionnettes de Frank Soehnle. Dans le cadre du festival Les trois jours de Casteliers.
Belle lecture de cette pièce vue ensemble!
RépondreSupprimerMerci à toi pour l'invitation ! J'en garde de très belles images :)
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