Titre : La classe de madame Valérie
Éditeur : L'instant même
Parution : 2013
Format : 402 pages
♥
Résumé :
En près de 110 fragments, François Blais a composé la fresque d'une époque, d'une génération. Nous ouvrons la porte de la classe de madame Valérie pour découvrir 25 personnages que nous suivons en trois étapes différentes : 1990, 1997 et 2011. Ils sont d'abord enfants, puis adolescents et trentenaires. Ce roman est un véritable tour de force littéraire, plein d'esprit et de sincérité.
Ce que j'ai aimé :
À onze ans, Philippe Châteauneuf est persuadé que tout le monde est amoureux de Marie-Élyse Caron. Lorsqu'une goutte de sueur descend le long de sa nuque, Philippe aimerait la saisir au creux de sa main. Le temps se fige dans le gymnase de l'école. Avec beaucoup d'humour, François Blais nous transporte d'un micro-événement à un autre. De bulles en bulles, il nous fait plonger dans un espace relevant presque de la nouvelle-instant, s'attardant à un moment précis de la vie. Ces fragments nous touchent par leur habileté à transmettre l'ordinaire, un parfum de jeunesse comme on l'a connu : jeux vidéos, gâteaux aux bananes et début des petits béguins. Touchant, sans être surfait.
S'il peut s'avérer difficile de se remémorer les liens entre les différents personnages, je ne crois pas cet élément essentiel dans l'appréciation de la toile tissée par l'auteur. La force du roman réside plutôt dans le contraste entre l'infiniment petit et l'infiniment grand, entre les détails du quotidien et le portrait générationnel. En ce sens, même si le récit est campé principalement dans les années 90, il reflète l'aspect intime et pluriel des réseaux sociaux, où des prénoms et des visages défilent rapidement. Cela donne un mélange entre hier et aujourd'hui, à la fois nostalgique et résolument contemporain.
Le classe de madame Valérie est un livre que je vous recommande chaleureusement pour sa fantaisie, son originalité et sa faculté de nous faire vivre pleinement chaque court moment. Très jubilatoire !
Extrait favori :
« Les choux de Bruxelles sont amoureux d'elle. Les machines à coudre sont amoureuses d'elle. Le vent est amoureux d'elle. Les téléviseurs sont amoureux d'elle. Les épinettes sont amoureuses d'elle. [...] Il serait absurde de croire qu'un seul des milliards de milliards d'atomes composant notre univers ne soit point fou d'amour pour Marie-Élyse Caron. »
Ooooh, ça a l'air mignon comme tout... et j'aime l'extrait. Je note, donc.
RépondreSupprimerOh oui, c'est un livre super flyé et attachant ! Je te le conseille, car j'ai passé un très bon moment :)
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