Titre : La vie habitable
Éditeur : Atelier 10
Parution : 2014
Format : 100 pages
Résumé :
Dramaturge, comédienne et metteure en scène, Véronique Côté a choisi de prendre la parole pour rendre compte de la poésie du monde. Dans cet essai, elle explore la beauté du territoire québécois : le fleuve, les baleines, les lichens. Elle renvoie aussi à la beauté du geste, à notre humanité. Par ces fragiles inventaires, elle se penche sur notre besoin de poésie dans la vie quotidienne.
En interrogeant des gens de milieux différents - une psychologue, un anthropologue, un philosophe, un cinéaste et une militante -, Véronique Côté sonde l'importance de la matière poétique, sous toutes ses formes. Elle invite également à une réflexion sur le plan collectif, alors que les sociétés pétrolières convoitent nos sols. Poésie rime de ce fait avec insoumission, intelligence du coeur, participation citoyenne. Une lecture à faire circuler, pour que les lucioles virevoltent et réveillent les folles fées qui dorment en nous.
Ce que j'ai aimé :
En interrogeant des gens de milieux différents - une psychologue, un anthropologue, un philosophe, un cinéaste et une militante -, Véronique Côté sonde l'importance de la matière poétique, sous toutes ses formes. Elle invite également à une réflexion sur le plan collectif, alors que les sociétés pétrolières convoitent nos sols. Poésie rime de ce fait avec insoumission, intelligence du coeur, participation citoyenne. Une lecture à faire circuler, pour que les lucioles virevoltent et réveillent les folles fées qui dorment en nous.
Ce que j'ai aimé :
En observant la neige qui se dépose au sol, je pense à mon père. Poète du quotidien, il traçait, pas à pas, un grand coeur dans la blancheur de la cour arrière. En silence, durant la nuit, il gravait son amour pour nous, afin que ma mère et moi le voyions au réveil. Grâce à lui, j'ai compris que notre vie est un poème, que tout part du coeur et du regard que l'on pose sur les choses. Si cet exemple reste personnel, il fera sans doute écho à un moment poétique de votre existence, un courant imprévisible qui a traversé votre vie, un sourire qui a croisé votre chemin, un geste de bonté.
« Je dis que nous avons besoin de poésie depuis l'enfance, depuis bien avant les idées, bien avant le langage même, depuis le début de la conscience de l'autre, parce que la poésie est une façon de comprendre l'autre en devenant soi-même, le temps d'une image, celui qui imagine. »
Dans ce court plaidoyer, Véronique Côté aborde plusieurs sujets, comme la cacophonie médiatique, les mots en perte de sens, le taux d'analphabétisme et les enjeux environnementaux. J'ai trouvé qu'elle s'exprimait avec beaucoup de courage et d'espoir. Ce texte donne envie de s'impliquer, de changer les choses, de reprendre nos casseroles. Elle évoque des poètes québécois, tels que Gaston Miron ou Gérald Godin, assoiffés de lumière et de résistance. Elle raconte ses souvenirs reliés au fleuve, offre des pistes de vent fou.
Puisque la poésie contient une part d'indicible, je vous invite donc à découvrir cet ouvrage par vous-même. Pour ma part, je prêterai dès aujourd'hui ma copie à un collègue de travail, car cela fait du bien de se rappeler que nous ne sommes pas seuls à rêver grand.
Entrevue avec Véronique Côté sur La Fabrique culturelle
Extraits favoris :
« C'est là que se loge l'erreur, la mienne, et celle de plein de monde. Celle de se croire tout seul de sa gang. Celle de perdre confiance. Celle de renoncer à voir ce qui brille au fond des gens, même ceux avec qui on ne partage apparemment aucune valeur ; celle de cesser de s'adresser, chez nos contemporains, à cette part qui tremble, qui cherche la beauté, qui aime ; celle de nier que le besoin de poésie existe au coeur de chacun. »
« J'aime imaginer que toute cette histoire de dieu n'est en fait rien d'autre que l'amour vivant, actif, extrêmement bon à vivre qui nous prend lorsque nous nous ouvrons à la poésie. Dieu comme un petit bonhomme dans le ciel qui nous juge, c'est poche. Non, il n'y a pas de dieu ; dieu n'est qu'un mot pour dire cet amour poétique englobant, omniprésent et disponible, parfait : ça. »
« Je dis que nous avons besoin de poésie depuis l'enfance, depuis bien avant les idées, bien avant le langage même, depuis le début de la conscience de l'autre, parce que la poésie est une façon de comprendre l'autre en devenant soi-même, le temps d'une image, celui qui imagine. »
Dans ce court plaidoyer, Véronique Côté aborde plusieurs sujets, comme la cacophonie médiatique, les mots en perte de sens, le taux d'analphabétisme et les enjeux environnementaux. J'ai trouvé qu'elle s'exprimait avec beaucoup de courage et d'espoir. Ce texte donne envie de s'impliquer, de changer les choses, de reprendre nos casseroles. Elle évoque des poètes québécois, tels que Gaston Miron ou Gérald Godin, assoiffés de lumière et de résistance. Elle raconte ses souvenirs reliés au fleuve, offre des pistes de vent fou.
Puisque la poésie contient une part d'indicible, je vous invite donc à découvrir cet ouvrage par vous-même. Pour ma part, je prêterai dès aujourd'hui ma copie à un collègue de travail, car cela fait du bien de se rappeler que nous ne sommes pas seuls à rêver grand.
Entrevue avec Véronique Côté sur La Fabrique culturelle
Extraits favoris :
« C'est là que se loge l'erreur, la mienne, et celle de plein de monde. Celle de se croire tout seul de sa gang. Celle de perdre confiance. Celle de renoncer à voir ce qui brille au fond des gens, même ceux avec qui on ne partage apparemment aucune valeur ; celle de cesser de s'adresser, chez nos contemporains, à cette part qui tremble, qui cherche la beauté, qui aime ; celle de nier que le besoin de poésie existe au coeur de chacun. »
« J'aime imaginer que toute cette histoire de dieu n'est en fait rien d'autre que l'amour vivant, actif, extrêmement bon à vivre qui nous prend lorsque nous nous ouvrons à la poésie. Dieu comme un petit bonhomme dans le ciel qui nous juge, c'est poche. Non, il n'y a pas de dieu ; dieu n'est qu'un mot pour dire cet amour poétique englobant, omniprésent et disponible, parfait : ça. »
Eh oui! que ces coeurs dessinés dans la neige réchauffaient tant les nôtres. Autant que les petites lumières dans les branches de sapin plantées dans les boîtes à fleurs t'apparaissaient des étoiles déposées là pour réjouir tes yeux d'enfant de cinq ans. Poésie essentielle des premières années de vie qui persiste dans les mémoires d'adultes.
RépondreSupprimerMerci maman pour ta belle visite ! Mon amour de la poésie et du merveilleux remonte à très loin et c'est grâce à vous deux. Je vous envoie plein de bisous :)
SupprimerVoilà qui donne envie, je mets ce roman sur ma liste québécoise de cet été :-) je ne connaissais pas du tout cet éditeur...
RépondreSupprimerC'est un livre qui parle de notre rapport au monde, d'une très belle façon. J'ai l'impression que cet émerveillement pour la vie te plaira. Ces petites plaquettes sont publiées depuis 2012, par la même équipe qui fait le magazine Nouveau projet. J'en ai lu un autre sur la maternité et c'était vraiment bien aussi. Merci de ton passage Yueyin :)
SupprimerJe le note. J'aime les livres de cette collection. Le sujet me parle. Merci de la découverte!
RépondreSupprimerOui, c'est très bien comme collection. J'aime le graphisme, les images et aussi la possibilité de lire un essai court, puisque j'apprivoise le genre peu à peu. Ce livre sera une belle fleur sauvage, pour toi qui sait déjà les apprécier. Je crois qu'il te parlera de choses dont tu estimes la valeur. Bisous :)
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