4 mars 2013

Susceptible

Auteur : Geneviève Castrée
Titre : Susceptible
Éditeur : L'Apocalypse
Parution : 2012
Format : 80 pages

Résumé :

Goglu vit seule avec sa mère depuis qu'elle est toute petite. Leur relation est chaotique et fusionnelle. Sa mère boit beaucoup et les disputes sont fréquentes. Vers l'âge de 15 ans, Goglu décide d'aller rejoindre son père qui vit dans les bois en Colombie-Britannique. Entourée de silence, elle se sent enfin libre et son talent artistique prend son envol.

Biographie :

Geneviève Castrée est une bédéiste québécoise née en 1981.

Vers la fin des années 90, l'artiste autodidacte s'est fait connaître par la création de nombreux fanzines et de mini-livres, sous le nom de Fidèle Castrée. Puis, s'ensuivent quelques publications chez la maison d'édition L'Oie de Cravan. Âgée de moins de 20 ans, elle se démarquait déjà par son style unique et personnel.

Avec Susceptible, elle signe son récit le plus autobiographique jusqu'à présent.

Ce que j'ai aimé :

-J'ai découvert Geneviève Castrée à l'adolescence. Son petit livre intitulé Mucus de Puce me suivait partout. Elle a été une grande source d'inspiration pour moi. Alors, j'ai vraiment sauté de joie en voyant son nouvel album en librairie.

-Il y a quelque chose de fascinant chez les personnages de Geneviève. J'ai un faible pour leur visage rond et leurs cheveux ébouriffés. Son dessin est influencé par la culture punk et underground, mais il dénote aussi beaucoup de douceur et de poésie. J'aime le côté insaisissable de son oeuvre, à la fois discrète et impudique.

-Les relations mère-fille sont au coeur de cette histoire. L'auteure se penche sur ce lien puissant qui la relie à sa mère, mais qui est aussi source de colère et de frustrations. La dynamique à la maison pèse lourd sur ses épaules et on peut voir l'effet qu'elle a sur toutes les sphères de sa vie : les amis, l'école, sa perception d'elle-même.

-Un court récit, intimiste et dense. C'est parfois troublant, mais tout de même profondément touchant.

Extraits favoris :

« Je pense souvent à ce qui est inné et ce qui est acquis. Est-ce que nos gènes sont une excuse valable ? Je me demande s'il est possible de se transmettre la même tristesse d'une génération à l'autre. »

« En grandissant, je rencontre d'autres enfants qui ont un père absent qui vit en Colombie-Britannique. C'est comme le royaume mythique où les pères disparaissent. »

 

Source images : Quartier Libre et L'Apocalypse

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