29 septembre 2012

Le charme discret du café filtre

Auteur : Amélie Panneton
Titre : Le charme discret du café filtre
Éditeur : Éditions de la Bagnole
Parution : 2011
Format : 159 pages

Résumé :

Dans ce recueil de nouvelles, Amélie Panneton nous ouvre la porte d'entrée d'un immeuble du quartier Saint-Roch, à Québec. Nous découvrons la vie quotidienne de ces voisins qui se croisent dans le détour d'un escalier, sans vraiment se connaître. Une atmosphère tendre et mélancolique entoure ce lieu commun, où dans chaque appartement, un être se questionne. Un recueil qui porte très bien son titre : charmant, discret, comme un beau bouquet de petites fleurs fragiles.

Ce que j'ai aimé :

-Le livre débute avec une collection de cartes postales envoyées par des personnages que nous retrouverons dans les nouvelles suivantes. Ce sont de courts textes variés et délicieux. Une brillante idée pour donner le ton au recueil.

-Malgré qu'elles se déroulent toutes dans le même édifice, chaque histoire est présentée de façon unique. Le recueil est divisé en différentes parties, chacune correspondant à un étage de l'immeuble. Au premier étage, chaque colocataire nous parle de sa vision des choses dans ce grand 6 1/2 qu'ils partagent. Au deuxième étage, ce sont plutôt des hommes solitaires, à l'écart des autres. Il y aussi un duo de copains, un gars et une fille qui ne semblent pas pressés de vieillir. Puis, une section entière est consacrée à cette Pénélope qui, malgré son prénom mythique, s'ennuie dans ses cours de philosophie. En terminant, nous rencontrons une mère monoparentale, un père inquiet et une enfant un brin sauvage. L'auteure nous offre aussi des petits clins d'oeil en faisant apparaître certains protagonistes dans les histoires des autres.

-Une écriture claire, bien fignolée, qui sait illustrer les fissures de l'âme humaine avec une grâce particulière. Un ton délicat qui nous parle de matins gris et d'espoirs déçus. Une tristesse élégante rendue avec justesse et maturité par une jeune auteure de 25 ans.

Extraits favoris :

« Elle écrirait que les jours, les jours, tous les jours, elle égrène ses petites ambitions au-dessus des fissures du trottoir et qu'elle les oublie. »

«Vous passez l'après-midi à fuir vos responsabilités. [...] Vous regardez le chat d'en face gambader frileusement sur votre bout de balcon enneigé. Vous ne faites pas la vaisselle. Vous ne parlez pas de choses importantes, votre travail, vos amours, vos projets d'avenir. [...] C'est ce que vous faites durant ces longs après-midi oisifs, vos jambes et vos coudes et vos hanches s'entrechoquant sur le petit divan : vous entretenez votre amitié. »
 
Lu dans le cadre du défi Mon Québec en septembre

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