Titre : Lit double
Éditeur : Libre Expression
Parution : 2012
Format : 313 pages
Résumé :
Clara est une femme à la retraite qui cultive un potager avec son mari et distribue des paniers de légumes biologiques à des clients réguliers. Ses fidèles acheteurs sont formés de couples de générations différentes.
Il y a Magali et Samuel, dans la vingtaine, qui se sont rencontrés dans un bar et aimeraient que leur passion dure toujours. Il y a Nicolas et Nancy, dans la trentaine, qui ne sont pas rendus au même point dans leur désir d'avoir un bébé. Il y a Mireille et Robert qui peinent à raviver la flamme suite aux départs des enfants de la maison familiale.
Nous rencontrons aussi Claude et Francis, un couple gai qui décide d'adopter un petit vietnamien. Multiples représentations de couples en crise qui partagent toujours le même lit double, malgré quelques nuits passées sur le divan.
Ce que j'ai aimé :
-Un merci particulier à ma mère qui m'a prêté ce livre. Car ma mère, Janette et moi, ce n'est pas né d'hier. Quand j'étais petite, j'écoutais les épisodes de L'amour avec un grand A avec ma maman. C'était pour nous l'occasion de discuter de sujets comme le suicide, le sida, l'homosexualité. J'avais l'impression d'avoir mes premières conversations d'adultes.
-Ce que j'ai le plus retenu de Janette Bertrand, c'est son empathie envers les autres, son désir de comprendre l'être humain et de briser les tabous qui créent les distances et les préjugés. C'est cette même ouverture d'esprit que j'ai retrouvée dans son livre. On la reconnaît tout de suite dans son personnage de Clara, à l'écoute des gens qu'elle rencontre.
-Un bon bouquin pour se détendre. Une lecture pas trop compliquée, divertissante et réconfortante. J'aime sa façon de communiquer un message d'espoir qui nous rappelle qu'une relation amoureuse, ça se cultive. Et que l'amour qui dure, ça se peut. Une plume humaine, près des préoccupations des couples d'aujourd'hui.
Extraits favoris :
« Quand on est dans la passion, on est deux, mais on ne fait qu'un. Quand on est en amour, on est trois : un homme, une femme et le lien, la relation. Trois ! Disons que c'est la relation qu'il faut entretenir comme une plante rare et sensible. »
« Il n'y a pas de bonheur avec un grand B, mais des plaisirs que tout un chacun peut s'offrir, s'il le veut. Ces petits plaisirs aident à supporter les malheurs, les insignifiants comme les gros. Ces petits bonheurs sont des respirations dans l'étouffement du quotidien et, en plus, la plupart du temps, ils sont gratuits. »
« C'est mon devoir de transmettre ce que je sais, le peu que je sais, mais que je sais pour de bon. »
Lu dans le cadre du défi Mon Québec en septembre
J'écoutais aussi Avec un grand A quand j'étais petite. Bizarrement, je n'ai pas été tentée par ses écrits. Mais bon, peut-être, surtout après ton billet.
RépondreSupprimerJe te comprends. N'eut été de ma mère, je ne crois pas qu'il se serait retrouvé en haut de ma liste. Mais, sans être de la grande littérature, j'ai bien aimé les personnages. Si tu te souviens un peu d'Avec un grand A, tu vas voir, on reconnaît la philosophie de Janette.
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