Titre : First Class
Éditeur : Éditions Sémaphore
Parution : 2012
Format : 152 pages
Résumé :
Ces temps-ci, j'ai la tête aux voyages, au dépaysement. C'est par hasard que j'ai découvert ce roman d'une auteure québécoise qui a pour décor la frénésie de l'Inde. Une lecture en harmonie totale avec mon humeur du moment. Il ne m'en fallait pas plus pour me lancer dans cette lecture pleine d'aventures.
Mariel rêve depuis toujours de s'envoler vers l'Inde, contrée mythique et mystérieuse, riche d'une longue tradition spirituelle. Elle espère y rencontrer un gourou qui lui apprendra le détachement. C'est un chemin difficile, criblé d'embûches, qui la portera jusqu'au temple d'Omkareswar. Dans cet ashram, elle rencontrera des voyageurs très crédules et un maître loin d'être parfait. Mariel poursuivra son chemin pour se joindre à la Kumbha Mela, un grand pèlerinage hindou qui réunit des millions de personnes aux bords du Gange. Un roman qu'on devine près des préoccupations de l'auteure, et qui contient un secret enfoui au milieu des saris orangés et des colliers de fleurs roses.
Ce que j'ai aimé :
-Un livre que j'ai beaucoup apprécié pour l'expérience humaine qu'il contient. Mariel est une jeune femme douce, un peu timide et qui, en voyageant seule, veut aller jusqu'au bout d'elle-même. Confrontée à de nombreux défis, elle fera preuve de courage et gardera une franche lucidité pour percer les intentions des autres. Elle en ressortira grandie, plus forte. Loin des clichés, ce roman démontre bien que la spiritualité est avant tout une quête personnelle et intérieure, et que derrière chaque grand sage, se cache un être humain avec ses doutes et ses failles.
-Une Inde grouillante, vivante, où les singes et les vaches sacrées se mêlent aux festivités. Un pays où les moments de solitude sont une denrée rare. De nombreux sentiers où nous croisons un mélange de beauté et de désolation. On rencontre aussi d'excentriques sadhus, hommes dévots qui font voeu de pauvreté et de chasteté. Bref, côté dépaysement, j'ai été choyée.
-J'ai bien aimé la fin, qui crée une espèce de boucle et qui nous fait comprendre ce qui a poussé la jeune femme à écrire cette histoire. C'est aussi une belle démonstration d'amitié, entre Mariel et son gouru, qu'elle aborde comme un homme ordinaire. Une complicité touchante, malgré leur différence d'âge et de culture.
-Et voilà, c'est mon dernier billet pour le défi Mon Québec en septembre. Grâce à Karine et à toutes les participantes, j'ai passé de très beaux moments où le partage était à l'honneur. J'ai découvert des auteurs, des oeuvres et même des peintres québécois. Un mois de septembre en bonne compagnie. Merci !
Extraits favoris :
« Malgré l'écart de nos âges et de nos cultures, nous nous ressemblions énormément. Passionnés, nous avions tous deux choisi le masque de la sagesse pour mieux être excessifs [...]. Je retrouvais en Guruji un déliquant excessif au grand coeur, ce qui correspondait parfaitement à ma nature. »
« La plupart des femmes et des enfants devaient être déjà rentrés car ils étaient rares : ceux qu'on voyait s'empressaient de sorte qu'ils effleuraient à peine le sol, tels des fantômes fuyants. Des meuglements perçant le silence et quelques singes sommeillant à l'improviste venaient compléter le tout, ou presque : comme dernier coup de pinceau, un beau croissant de lune bien défini, légèrement penché, tel dans un dessin d'enfant. »
Lu dans le cadre du défi Mon Québec en septembre
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